L’ECOLE FRANCAISE DE LA PENSEE
MUSULMANE
« La philosophie est Amour de la sagesse mais la vraie sagesse est Dieu. L'Amour
de Dieu est donc
la vraie philosophie ».
C’est par ce syllogisme de Jean Damascène1 que je souhaite commencer cet écrit
qui est un éloge à
la réflexion dans le but de rechercher, dans une perspective islamique, la «
Face de Dieu ».
Souvent, dans le Coran, Dieu nous interpelle, nous les croyants, comme faisant
partie des gens
doués de raison, de sagesse, de ceux qui réfléchissent2 et qui par ce processus
intellectuel, ne
doutent point de Son existence dont ils savent capter les signes tangibles
présents dans le monde.
Or, aujourd’hui, dans ce monde moderne dans lequel nous évoluons sans rien à y
comprendre avec
les liens qu’il peut avoir avec les temps anciens3, désormais révolus à jamais
mais dont il est
difficile, pour le monde musulman d’aujourd’hui, de s’en détacher sans
nostalgie, nous sommes de
plus en plus amenés à utiliser notre réflexion. Abreuvés que nous sommes, dès
notre plus tendre
enfance, de la connaissance alphabétique, de l’idée qu’il faille réfléchir par
soi-même, de ce que les
médias veulent bien nous raconter du monde, nous ne pouvons faire autrement, en
réunissant
tout un tas d’informations hétéroclites venant de galaxies intellectuelles et
culturelles fort variées,
que de les assembler selon l’expérience psychologique personnelle, d’abord
influencée par la
construction du propre être de chacun, forcément en lien avec des trajectoires
de vies différenciés
(le destin), et ensuite identifiée à des références morales supérieures, en
général la religion (ici,
l’islam).
De surcroît, nous sommes dans un temps où la mondialisation est un fait
accompli, et dont il est
fort à parier que ses effets de masse, tous centrés autour d’un rétrécissement
inédit du monde qui
ira toujours plus en avant, se conjugueront pour ne plus laisser la place libre
à des catégories de
pensée et d’action qui proviennent, dans leur essence même, de l’idée du monde
que l’on se faisait
dans les temps anciens.
Aussi, guidés par notre soif de foi, notre envie d’exister dans le monde et de
l’influencer, sans
dogmatisme, selon des idées qui nous paraissent aboutir au bien commun, il est
opportun de
questionner ce monde si complexe, en le catégorisant, certes, mais dans une
perspective avant
tout islamique, tout en traitant la question centrale qui hante notre esprit
conciliateur, l’islam,
notre religion, celle que nous croyons parfaite et parachevée pour nous par
Dieu, par
l’intermédiaire du dernier de Ses messagers, le prophète Mohammed4.
C’est pourquoi cet écrit, qui a commencé par la citation d’un polémiste fameux
contre l’islam pour
montrer à quel point l’on peut se servir de tout ce qui procède de la
connaissance ou de la
réflexion, quel qu’en soit l’auteur et d’où qu’il vienne, est mis à la portée de
tous, afin d’impulser
de l’action positive à la réflexion islamique contemporaine pour exister dans ce
monde.
Enfin, sans faire de digression indigeste pour ce texte, il importe de se
rappeler comment,
aujourd’hui, la supériorité actuelle matérielle du monde occidental tient avant
tout à la suprématie
qu’il a acquise sur le plan des idées, de la connaissance, bref de la
philosophie, matrice première de
toute autre science depuis des temps immémoriaux…
Comment donc, et pourquoi, participer de l’éclosion d’une pensée islamique
moderne ? Peut-elle
être à notre portée ? Comment peut-elle se déployer ?
Sans prétention aucune et en admettant que d’autres voies puissent exister pour
ce faire, voici un
petit guide de réflexion pour quelqu’un qui souhaiterait être de ceux qu’on
qualifierait plus tard,
selon l’impact qu’ils auraient eu sur la Pensée, de membres de l’Ecole française
de la pensée
musulmane.
1. L’importance de la langue française et de l’écrit :
La non maîtrise de la langue arabe, parce que le Coran a été récité dans
celle-ci et qu’aujourd’hui
encore, dans toutes les mosquées du monde, les psalmodies de la Parole divine ne
se font que dans
cet idiome, impliquerait, selon certains, la non-éligibilité à raisonner sur
l’islam, même en tant que
musulman. Or, nous sommes une flopée, ici en France, à ne maîtriser ni l’arabe
ni certains des
fondements de ceux utilisés par les oulémas pour émettre des avis juridiques5.
Pourtant, pour
certains d’entre nous, la maîtrise de la langue française nous sert à formuler
des questions, à
argumenter ou à défendre des positions, et ce, sur tout un tas de sujets. Et
parfois avec talent. C’est
pourquoi je recommande à tous ceux qui, se sachant capables de le faire, et tout
en ayant pour visée
de se rapprocher de Dieu et d’oeuvrer pour le bien de la communauté, de se
servir de la langue qu’ils
maitrisent le mieux pour réfléchir sur leur religion et la place qu’elle est à
même d’occuper dans le
monde. D’autant que la langue de Molière offre un cadre avantageux pour toute
production
littéraire : elle est en effet l’une de celles qui possède la richesse
sémantique la plus forte, ayant la
capacité de devenir l’accessoire privilégié pour ceux qui souhaitent adopter le
ton de la nuance, faire
leur la voie du Juste milieu comme Dieu le recommande dans le Coran6, bref, user
des tours et
détours permis par le français pour rendre de la manière la plus fidèle possible
toute pensée
complexe qui, peut-être, avant d’être de l’ordre de l’exprimé, doit d’abord être
extirpée des
méandres de l’ineffable, même en religion.
Le fait de savoir raisonner en français ne doit pas être le seul objet qui
animerait quelque penseur
que ce soit sur l’islam. Il faut aussi tenir l’écrit pour ce qu’il est, à savoir
le support qui reste le
meilleur pour fixer définitivement une pensée. Mais pas seulement. Il permet
aussi de structurer
celle-ci, forcément multiforme lorsqu’elle farfouille, brouillonnant et faite
d’idées éparses, dans le
cerveau humain. Si Dieu a appris à l’homme à nommer les choses7, n’est ce pas
donc pour savoir les
assembler dans des phrases afin de communiquer avec les autres ? Et l’écrit,
dans un vaste
mouvement d’ensemble, mobilisant potentiellement des gens de différents points
de l’espace et
provenant de plusieurs générations ou époques, n’est-il pas la forme la plus
efficiente aidant
l’homme à se perfectionner sans cesse en matière intellectuelle et spirituelle ?
Et quant aux
musulmans français, n’est-ce pas là l’occasion de participer à cette
effervescence pour, à la fois, en
puiser le meilleur, mais aussi apporter leur pierre à l’édifice ?
2. Quelles sources utiliser ?
Avant de poursuivre, il importe de clarifier un point. Celui du rôle des sources
islamiques classiques.
Le fait de raisonner sur l’islam, pour les musulmans français, ce n’est pas tant
de s’appuyer
obligatoirement sur les sources telles que celles usitées dans le fiqh8, même si
leurs connaissances
partielles (sur leurs aspects généraux) restent incontestablement un élément
essentiel. Ils en
seraient d’ailleurs incapables sur le plan de l’efficacité, au contraire d’un
savant lambda issu de
l’Université d’Al Azhar9. Et ce n’est pas leur rôle que de devenir des oulémas
de remplacement en
langue française.
Car la qualité première d’un penseur musulman francophone pourrait provenir de
la faculté qu’un
homme (ou une femme) formé(e) aux sciences de la pensée européenne pourrait
tirer de la Raison.
Non pas pour adhérer pleinement à toute assertion, mettons de tout philosophe,
allant à l’encontre
des fondements de notre religion. Raisonner sur l’islam pour un penseur musulman
français, ce n’est
pas tenter d’en détruire les fondements à la base de la spiritualité, de la foi
et de la pratique de notre
religion. Cependant, qui peut nier que la connaissance du concept de l’absurde
d’un Albert Camus,
par ailleurs athée et pourfendeur notoire des religions dans l’absence de
réponse satisfaisante
qu’elles peuvent apporter aux questionnements existentialistes de l’homme, s’il
est compris dans ce
que l’auteur a visé dans la mise au jour de cette idée, peut aider soit à la
combattre par écrit ou bien
à en assimiler des notions pour les utiliser dans un cadre émergeant d’une
pensée islamique
rationnelle ayant pour but le bien commun ?
En revanche, il ne peut être possible, pour ce même penseur musulman
francophone, de nier toute
légitimité à quelque écrit que ce soit, sans l’avoir lu et compris en lui les
travers qu’il souhaite
combattre. Ainsi de la citation de Jean Damascène utilisée, ci-dessus, en
ouverture de cet écrit, bien
qu’il ne cessa de polémiquer contre l’islam. Ou toujours sur l’absurde de Camus
: si pour nous autres
musulmans, l’homme est amené à vivre harmonieusement dans le monde qu’il ne
traversera que
comme un voyageur dans une contrée qu’il ne fait que visiter, nous serions alors
en contradiction
avec le sentiment mitigé de l’absurde au sens camusien du terme, qui est l’état
né d’une antinomie
profonde entre l’homme et le monde, définitivement étranger l’un à l’autre car
le premier ne saurait
comprendre les fondements du second. Mais, de manière spontanée, on pourrait
rétorquer au
contraire que, Dieu sachant ce que l’homme ne sait pas, l’homme vit une sorte
d’absurde en ce
monde, voulue par Dieu, en ce sens qu’il n’en connaîtra jamais les fondements
physiques réels
connus du Seul Créateur, bien qu’il arrive à expliquer et à en exploiter les
phénomènes (gravité, force
centrifuge, la matière constituée d’atomes, nucléaire…)…
3. Quelle méthode de réflexion adopter ?
Un penseur musulman français, sachant se servir avec brio de la langue qu’il a
le plus apprise au long
de sa vie par la permission de Dieu, ayant pris conscience de l’importance de
l’écrit pour véhiculer
des idées, mais aussi de la connaissance de celles d’auteurs, classiques ou non,
et musulmans ou pas,
doit alors commencer sa réflexion. Mais quel genre de réflexion ? Doit-il mettre
au jour une théorie,
un système de pensée, un paradigme tel que les Ibn Khaldoun, Hegel, Marx, Weber
ou Huttington ?
Je ne le pense pas. Non pas parce qu’une philosophie ne serait pas utile à la
pensée.
Prenons le cas du Choc des civilisations d’Huttington qui est le titre d’un
ouvrage ayant tenté, avec
plus ou moins de succès selon le public qui le découvrit, de construire un
nouveau paradigme des
relations internationales devant remplacer celui de la Guerre froide, devenu
logiquement inopérant
avec la chute de l’URSS en 199110. Pour nous, musulmans, en y pensant
rapidement, cela peut être la
matérialisation occidentale et contemporaine de la division classique du monde
en dar al Islam et en
dar al Harb, sauf que cette dernière partie est à son tour divisée en plusieurs
ensembles représentés
par des civilisations. Mais cela peut surtout nous amener à (re)penser le dar al
harb. Ce concept, doit-
il toujours rester opérant dans la catégorisation du monde des musulmans ? Vaste
débat, qui suscite
de nombreuses réflexions qui n’ont pas leur place ici…11
Cependant, de la même façon qu’un penseur musulman français ne peut prendre la
place d’un
ouléma car il n’en a pas les compétences, il ne peut non plus théoriser le
monde. Car sa complexité
même, sa mondialisation de plus en plus prégnante, à telle point que tout se
sait d’une rapidité
phénoménale, le métissage de la planète qui n’ira qu’en s’accélérant à mesure
que les voyages
progresseront encore plus vite qu’au XXème siècle, période de révolution
abyssale des transports, le
fait qu’il existe toute une myriade de sujets à traiter impliquent un empirisme
de fait. S’emparer d’un
sujet, se l’accaparer et le traiter afin d’en dégager une pensée authentiquement
musulmane
française vaut mieux que toutes les théories du monde, surtout lorsque celles-ci
peuvent à leur tour
enfermer l’esprit libre dans un carcan doctrinaire l’empêchant de mettre tout en
question afin
d’apporter les réponses les plus complètes possibles.
Se servant de ces théories comme autant de forces de frappe de la pensée, un
penseur musulman
français en deviendrait plus puissant car tout, vraiment tout !, peut être sujet
à discussion afin de
renouveler la rationalité musulmane. De la place de l’astronomie dans le calcul
du temps et la
fixation du calendrier islamique à la relation que nous pouvons tirer entre
ramadan et économie. En
passant par la mise au jour d’une pensée musulmane sur la mondialisation,
phénomène roi de tous
les autres de ces dernières décennies. Ou bien de la réflexion à conduire sur le
capitalisme, le
libéralisme ou la démocratie. Sans oublier les sempiternelles questions de la
place de la femme ou
des châtiments corporels et les sujets polémiques comme la shoah et le sionisme,
le terrorisme
islamiste et le voile, le halal et l’alcool, et la position que devrait avoir un
musulman face à eux. Tout
cela doit être traité avec raison afin de renouveler la pensée musulmane
contemporaine.
Mais attention ! Pas n’importe quelle raison. Celle-ci est forcément limitée à
trois principes de base
(en dehors de l’utilisation du français) pour honorer la qualification de
penseur musulman français.
Ce sont :
. L’adhésion à la foi musulmane (ou le dogme) qui est de croire, selon un des
hadiths12 les plus
célèbres, en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, au Jour du
Jugement
dernier, en le destin, qu’il soit bon ou mauvais
. L’acceptation de l’existence d’une pratique rituelle religieuse obligatoire,
que l’on ne peut
remettre en question (les 5 piliers de l’islam)
. La volonté, par le développement d’une pensée, de se rapprocher de Dieu tout
en oeuvrant
pour le bien commun, de la communauté musulmane (la oumma), comme de tous les
hommes et les femmes de ce monde, quelque soit leur religion
La dernière partie du dernier principe est essentiel. OEuvrer pour le bien
commun de tous les
hommes et les femmes de ce monde.
C’est qu’en effet, à l’heure de la mondialisation qui a accru l’interdépendance
entre les peuples
comme jamais auparavant, tout en donnant naissance à ce que des intellectuels
ont nommé le
« Village global », il n’est plus possible, si l’on cherche l’efficacité
intellectuelle, de créer une pensée
sectorielle ou « catégorisante », ne prenant pas en compte le tout mais
seulement les intérêts d’une
partie de la population mondiale ou les questionnements de telle ou telle
science13. Ainsi, toute
proposition issue d’une réflexion cherchera à établir le mieux pour tous. Par
exemple, si l’on décidait
de réfléchir sur le tourisme en Tunisie, historiquement de masse, il faudrait
alors prendre en compte,
dans le raisonnement visant à se rapprocher de Dieu, et sans remettre en cause
l’adhésion à la foi
musulmane ni l’acceptation d’une pratique rituelle obligatoire, toutes les
données du problème, qui
seraient :
. Le fait que la Tunisie est un pays presque totalement musulman et un Etat
musulman
. Le fait que ce même pays a besoin de la manne du tourisme pour continuer son
développement et hausser son niveau de vie
. Le fait que le pays a réussi à attirer en masse les touristes occidentaux en
donnant l’occasion
à ces derniers de continuer leur mode de vie, à prix hyper-compétitifs, mais
dans le cadre
dépaysant des bords de plages de rêves et sous le soleil méditerranéen de la
côte tunisienne
. Le fait que des aspects de ce mode de vie (alcool, sexualité et libertinage)
peuvent entrer en
contradiction avec ce que peut en dire l’Islam et influencer les pratiques
culturelles et
sociales des « autochtones »
. Le fait que la dernière Révolution et l’arrivée au pouvoir des islamistes a
impacté
négativement sur le niveau des entrées de visiteurs internationaux dans le pays
. Le fait que, pour ce qui nous concerne, la visite massive du pays par des
Français peut
permettre une compréhension mutuelle plus harmonieuse, ici, sur le territoire
hexagonal,
entre « Français blancs » et « Français beurs »
. Le fait que ce tourisme de masse a permis de doper l’économie du tourisme en
France, avec
le développement toujours grandissant d’agences de voyage (avant la crise de
2008)
. Le fait que le tourisme de masse n’est pas un tourisme durable et qu’il
implique l’exploitation
de ressources non renouvelables (pétrole, eau) tout en influant négativement sur
l’environnement (contribution à la hausse des émissions de gaz à effet de serre)
. Le fait que ce phénomène économique a toujours scindé en deux territoires
inégaux la
Tunisie : la côte privilégiée et l’hinterland délaissé, ce qui est l’une des
raisons profondes de
la Révolution de 2011
…
Il y a donc une multitude de paramètres à prendre en compte, relevant à la fois
de différents pans de
la connaissance (les disciplines scientifiques qu’il faudrait relier entre
elles) et de groupements
d’intérêts divers interpénétrés (les habitants du pays, les touristes, les
emplois créés ici et là par ces
flux…). La pensée sur ce sujet devrait donc idéalement concilier tous ceux-ci
dans un raisonnement
1 Jean Damascène est un polémiste chrétien qui s’est efforcé d’écrire contre
l’islam au VIIIème siècle. Un
syllogisme est une technique argumentaire logique que l’on fait remonter à
Aristote et qui est un raisonnement
à deux propositions (les prémisses) conduisant à une conclusion. Ici, les
prémisses sont que la philosophie est
amour de la sagesse tandis que la vraie sagesse est Dieu. Il est donc logique
d’en conclure que la vraie
philosophie est l’amour de Dieu.
2 « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance
de la nuit et du jour, il y a certes des
signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs
côtés, invoquent Dieu et méditent sur
la création des cieux et de la terre (disant) : "Notre Seigneur ! Tu n'as pas
créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde
nous du châtiment du feu ». (Coran, 3 : 190-191).
3 A cet égard, j’invite tout lecteur curieux à tenter de prendre connaissance de
l’oeuvre de René Guénon, qui,
franchement, selon nos standards d’accès au savoir actuel, reste difficile
d’accès, pour ne pas dire obscur, alors
même que l’auteur veut ressusciter dans un moderne qu’il voit en crise (La crise
du monde moderne), la vision
du monde ésotérique et métaphysiques des Anciens.
4 Paix et bénédiction d’Allah sur lui.
5 Les fatwas.
6 « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de juste milieu » (Coran, 2
: 143).
7 « Et Il apprit à Adam tous les noms (de toutes choses), puis Il les présenta
aux Anges et dit: "Informez- Moi
des noms de ceux-là, si vous êtes véridiques!" (dans votre prétention que vous
êtes plus méritants
qu’Adam).» ? (Coran, 2 : 31).
8 La science de la jurisprudence islamique.
9 Université islamique sise au Caire, peut-être la plus importante du monde
musulman, ne serait-ce sunnite,
pour la formation des hommes de science de l’islam.
10 Et qui a peut-être servi, avec d’autres éléments, de base scientifique à la
doctrine de la politique étrangère
des Etats-Unis pendant le mandat de Georges Bush fils, notamment dans la
présentation du concept de
« Grand Moyen-Orient », allant du Maroc au Pakistan…
11 Voir l’article de Wikipedia sur la division du monde en Islam qui, quoique
succinct, offre des explications
satisfaisantes de ces deux termes (dar al islam et dar al harb) et les quelques
réflexions et doctrines
diplomatiques qui ont pu être pensées à partir de ces concept.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Division_du_monde_dans_l%27islam
logique. Ce qui n’est pas une mince affaire mais qui reste à la portée de tout
penseur musulman
français soucieux de renouveler la pensée islamique.
Par cet écrit, j’appelle donc de mes voeux tout penseur musulman français
potentiel, ou qu’il soit, à
se manifester et à contribuer au progrès de la pensée islamique.
J’appelle de mes voeux tout autre personne de bonne volonté, musulman ou non,
francophone ou
pas, à concourir de même à l’ouverture de ponts intellectuels entre les divers
rives culturels.
Pour que le raisonnement islamique contemporain tente sa chance dans le
façonnage du monde
actuel et futur…
Seul Dieu reste le Savant suprême
Adel TAAMALLI (32 ans, ancien étudiant en histoire, aujourd’hui travaillant dans
l’organisation de
voyages touristiques de groupes pour un tour-opérateur à Aix en Provence)
Le 29/07/2013
12 Paroles rapportés du prophète Mohammed (Paix et bénédiction d’Allah sur lui).
13 A cet égard, la pensée complexe d’un Edgar Morin, chantre de la «
transdisciplinarité », pourrait aider à
fournir une méthode de réflexion, bien que par ailleurs, cet auteur considère le
monothéisme comme étant
« le fléau de l’humanité », ce qui n’a aucune valeur, ici, dans le développement
d’une philosophie islamique
moderne.