Dossier
    Le néo-existentialisme
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    La pensée 
    nietzschéenne vue d’un point de vue néo-existentialiste :  
    Et si F. Nietzsche, après avoir prophétisé pour une libération face à la 
    déchéance humaine, et tout en soupçonnant de façon criarde la réalité 
    intrinsèque de l’existence, ce Monde-ci, à moins qu’il ait voulu feindre de 
    ne pas entièrement reconnaître cette réalité intrinsèque du Monde qu’il 
    saisirait pourtant alors clairement, aurait alors volontairement voulu 
    choisir la vie qu’il 
    concevrait comme une joie à intensifier jusqu’à l’ivresse et toujours à 
    renouveler par tous les moyens
    dont la sélection et
    la puissance ?  
    Les figures de Dionysos, de l’artiste, de la volonté de puissance et de 
    l’éternel retour nietzschéens, ne se prêtent-elles pas à supposer une telle 
    éventualité comme motivant au fond la pensée ou l’idéal nietzschéen ?  
    Si c’est le cas alors Nietzsche aurait tort et paraîtrait hypocrite aux yeux 
    du néo-existentialiste, malgré sa condamnation de l’humain et ses soupçons 
    criards de la réalité existentielle.  
    Mais qui peut prétendre comprendre tout à fait la pensée de ce prophète de 
    Nietzsche ?  
    Toujours est-il que le dépassement et le devenir ne signifient point 
    sélection, ni recherche de valeur ou de puissance ni sanction de ce qui est 
    dépassé.  
    Car dans un Monde en animation pêle-mêle infinie, à chaque instant 
    d’affirmation accourent une infinité d’autres possibilités à venir.  
    Alors comment peut-on se permettre d’accumuler et conserver quelque chose 
    comme le valeur ou la puissance alors que le plus gros de l’affirmation 
    reste toujours à venir via une contingence, un dépassement et un devenir 
    tous aveugles et prometteurs ?  
    Comment dans un jeu du hasard au Casino peut-on être sûr d’avoir gagné le 
    plus gros lot alors que le jeu continue de plus bel, et plus promettant que 
    jamais ?  
    Quant à la vie, ne relèverait-elle pas d’un choix pour paraître ainsi telle 
    une valeur ?  
    L’Existence dépasse la vie tout en l’englobant, pour ne point être une 
    exaltation de cette vie, ni de la joie ni de la puissance, mais plutôt une 
    exaltation de l’agir via la contingence, le dépassement et le devenir 
    aveugles.  
    Car un tel agir est aussi aveugle pour ne savoir pas reculer ni refuser de 
    s’affirmer devant aucune situation qui se présente, situation qu’alors il 
    assume pleinement parce que cet agir ne sait que s’affirmer comme tel selon 
    la forme, la constitution, l’étendue et l’aspect tous physiques de la 
    présence dont cet agir procède.  
    L’existence est présence et agir, et dans son agir elle ne sait pas se 
    mutiler pour sélectionner et préférer seulement quelque chose comme la vie 
    encore moins comme la puissance ou la valeur.  
    Toute existence ne sait qu’exalter absolument tout son agir à commencer par 
    notre « mère » la Physique, ce Monde-ci.  
    Le choix de la vie serait donc condamnable au même titre que 
    l’anthropocentrisme dont ce choix et son objet la vie relèvent.  
    Il est certain par ailleurs que tout mouvement toujours semblable à lui-même 
    ne finit par admettre et conserver que ce qui peut le supporter et lui être 
    compatible pour alors chasser donc loin de son centre tout ce qui ne peut 
    alors pas le supporter ni lui être compatible.  
    Dès lors un mouvement toujours semblable à lui-même ne peut être que 
    sélectif et discriminatoire.  
    Or la réalité existentielle du Monde dans son caractère absolu d’animation 
    pêle-mêle ne peut aucunement supporter ni admettre un mouvement 
    perpétuellement semblable, perpétuellement identique à lui-même, et ce parce 
    qu’il est mouvement d’animation pêle-mêle contenant et dépassant tout autre 
    mouvement que ce se puisse être ; encore qu’un mouvement toujours identique 
    à lui-même n’est que « un pseudo identique mouvement » ; « on ne se baigne 
    pas deux fois dans un même fleuve » disait Héraclite !  
    Dès lors la réalité existentielle d’animation pêle-mêle du Monde ne peut ni 
    n’entend aucunement être sélectif encore moins discriminatoire.  
    Elle est plutôt dépassement, et dépassement ne veut point dire en aucun cas 
    sélection ni discrimination.  
    En fin la réalité existentielle du Monde ne peut donc supporter d’être 
    retour éternel comme veulent le faire croire Nietzsche ou les sages de 
    l’antiquité et d’Orient.  
    Et comme cette réalité pêle-mêle du Monde n’est pas éternel retour alors 
    devient caduque la notion de volonté de puissance nietzschéenne tandis que 
    le surhomme ne saurait jamais voir le jour.  
    C’est alors que s’annonce l’avènement du « fils de ce Monde-ci » avec le 
    néo-existentialisme.  
     
     
    le matérialisme 
    moniste vu d’un point vue néo-existentialiste :  
    Texte 1 :
     
    Le matérialisme moniste soutient que la matière est la seule réalité 
    existante et ce depuis les présocratiques.  
    Et c’est là pour le néo-existentialiste une grande vision prophétique 
    existentialiste, mais qui va tout de suite demeurer seulement à l’état d’un 
    simple soupçon de la réalité existentielle quoique soupçon criard. Etait-ce 
    encore précoce pour ces présocratiques ou … ?  
    De fait en parcourant l’histoire du matérialisme l’on peut se rendre compte 
    que le mot « matérialisme » est équivoque ou prête à confusion, ce qui 
    s’explique à travers le fait de la diversité des conceptions de la matière 
    propres aux différentes philosophies matérialistes, de l’atomisme antique 
    jusqu’au développement des sciences modernes.  
    Le problème des matérialistes depuis les présocratiques jusque dans la 
    modernité c’est qu’ils sont au fond préoccupés et empressement motivés par 
    la recherche d’une origine matérielle de l’univers et d’une explication de 
    son organisation matérielle.  
    Le problème du matérialisme depuis la genèse de la philosophie c’est qu’il 
    est plus une théorie de la connaissance, de l’anthropocentrisme car 
    hermétiquement enfermé dans « l’épistémè anthropocentriste même », une 
    théorie éprise de ce qui est « cause première » et « ordre ».  
    Le matérialisme moniste ou monisme matérialiste n’a fait depuis sa naissance 
    que cheminer dans le même sens que la métaphysique, il n’a naquis et évolué 
    que pour le plus grand intérêt de l’humain trop anthropocentriste qu’il 
    place au cœur de ses préoccupations durant toute son évolution.  
    « Or et précisément la nature humaine est incompatible avec la réalité 
    existentielle en soi. »  
    Vu par un néo-existentialiste le monisme matérialiste a le grand mérite 
    d’avoir jeté les prémices de « la prophétie existentialiste pure » dès la 
    genèse de la philosophie, mais cette prophétie existentialiste allait 
    malheureusement se voir étouffée par la pesanteur de la décadence humaine 
    pour alors demeurer hélas à l’état de simple soupçon sans doute criard mais 
    encore trop embryonnaire.  
    Aussi fut-elle évincée ou remodelée entièrement à l’image des oracles trop 
    anthropocentristes qui sans doute débutent ou se redynamisent avec Socrate 
    et Platon.  
    Mais voici que souffle à nouveau le vent existentialiste plus radical, plus 
    déterminé que jamais sans doute par « une volonté de puissance » ! Que 
    va-t-il se passer ?  
    Ironie de l’histoire ou pas, en tout état de cause l’on peut remarquer que 
    l’existentialisme pur et dur a été, à travers des soupçons certes, la 
    première semence philosophique, et voici qu’il revient comme à la fin et 
    comme pour tout moissonner et réorganiser ou…  
    Va-t-il apparaître en même temps comme étant l’alpha et l’oméga en 
    philosophie ?  
    Etait-ce un pur hasard que l’existentialisme ait été la première vision 
    philosophique à pousser des racines ou des germes ?  
    Ne serait-il pas le vrai chemin à explorer en philosophie face à la 
    décadence humaine, raison pour laquelle les soupçons existentialistes furent 
    les premières à voir le jour ?  
    Et cette décadence humaine ne serait-ce pas elle qui a valu l’émergence de 
    l’esprit philosophique pour avoir été et demeuré trop pesante ? Y aurait-il 
    réellement de philosophie si tout allait « le plus parfaitement » du monde ?
     
    Quant à Héraclite en disant que l’on ne se baigne pas deux fois dans un même 
    fleuve entendait-il soumettre son « on » à ce mobilisme universel, puisqu’il 
    semble que c’est le même « on », l’humain, qui se retrouve toujours 
    identique malgré les différents fleuves ?  
    Au nom de quoi l’identité de ce « on » devrait-elle faire exception au 
    mobilisme universel, aux dépassement et devenir universels ?  
    N’est-ce pas là encore l’indice de la force sournoise de l’anthropocentrisme 
    étouffant cette vision prophétique de mobilisme héraclitienne pour ne la 
    laisser sévir qu’à l’état de simple soupçon quoique criard ?  
    Texte 2 :
     
    Avec le monisme matérialiste le principe de toute existence se trouvait déjà 
    révélé à savoir que la seule réalité existante est la matière et cela depuis 
    l’antiquité. Mais ce n’était là qu’un état de soupçon même jusqu’au 
    développement des sciences modernes, d’autant que nulle théorie matérialiste 
    ne pouvait alors bien appréhender la matière en soi, chacune y allant de son 
    propre côté.  
    Mêmes les physiciens actuels de l’univers et de l’atome, en développant des 
    modèles mathématiques de plus en plus sophistiqués de la réalité physique, 
    aboutissent à un résultat paradoxal : la matière pour eux « s’idéalise », 
    elle tend à perdre la consistance et le caractère « concret » que lui 
    accorde le sens commun, et les entités dont elle est constituée (particules 
    élémentaires) sont de moins en moins directement observables, de plus en 
    plus abstraites et «théoriques » ou « conceptuelles ».  
    Et le néo-existentialiste de remarquer que c’est parce que l’humain est 
    tellement prisonnier de son « épistèmê » de nature pensante et 
    anthropocentriste toujours ancrée sur les phénomènes du langage, de pensée, 
    du savoir, d’où son dualisme de nature, qu’il ne peut point saisir la 
    réalité existentielle de la matière et cela jusque dans la modernité.  
    Pourtant le néo-existentialisme sur cette question de la matière vient 
    apporter une solution claire et originale (cf. premier et deuxième ouvrages 
    de Jubil Boissy).  
    Car qu’est-ce qui leur dit d’abord que cet aspect-ci du Monde est de l’ordre 
    ?  
    Qu’est-ce qui leur dit que la réalité physique était réductible à des 
    modèles mathématiques, cet autre langage ?  
    Qu’est-ce qui leur fait croire que la matière était strictement un composé 
    ou un ensemble d’entités, un composé de formes matérielle ?  
    Ah les humains trop humains s’écrierait « l’autre » ; et humains trop 
    anthropocentristes nous écrierions-nous !  
    Bref le monisme matérialiste est une théorie de la connaissance pour 
    l’humain et au profit de l’humain trop anthropocentriste, alors que le 
    néo-existentialisme est un discours aux antipodes de la nature pensante et 
    anthropocentriste.  
    Le néo-existentialisme vient parfaire et dépasser toutes les théories pro 
    existentialistes qui l’ont précédé.  
    Cela est prétentieux sans doute n’empêche que c’est entre autre là sa 
    vocation, car que vaudra-t-il s’il ne les dépasse pas ?  
    Conclusion 
    générale :  
    Philosophie épistémique et philosophie de rupture :  
    L’humain depuis ses débuts en tant qu’humain s’est toujours inscrite et a 
    toujours évolué dans une pseudo épistèmê qu’il a lui-même concoctée à 
    l’image et dans les limites de son humanité dont il est prisonnier, épistèmê 
    qu’il maintient alors sournoisement dynamique au moyen du langage et de 
    l’anthropocentrisme dont le dessein subversif inavoué est de faire craindre 
    l’existentiel, le naturel au plus grand profit de la répétition et de la 
    routine de l’acquis, du culturel quitte à ce que celui-ci comble ses 
    insuffisances par des inventions mensongères et illusoires comme l’essence 
    et autres...  
    Toute la philosophie n’a été toute son histoire qu’un inconscient docile 
    disciple sinon qu’une prisonnière aliénée de ce pseudo dynamisme épistémique 
    version humaine.  
    Cependant l’on peut remarquer les balbutiements de la tendance à la rupture, 
    et cela depuis les débuts mêmes de la philosophie, tandis que cette rupture, 
    parce que traquée et combattue de toute part, devait s’affirmer très 
    lentement mais sûrement et devenir inévitable puisque « la mère » de « 
    l’enfant perdu » omnipotente à jamais entends reprendre sa progéniture 
    égarée avec toute la force de patience que cela requérra.  
    L’odyssée de la rupture a alors suivi deux chemins parallèles à savoir la 
    pensée pro existentialiste et la pensée pro psychiste.  
    Toutefois ces deux cheminements auront été inefficaces vu du côté de leurs 
    fruits qui n’ont pas été à la mesure de provoquer un vrai profond 
    déchirement capable de paralyser le système épistémique version humaine même 
    si donc ils ont le mérite de l’avoir secoué violemment comme par exemple 
    avec Nietzsche dans le courant pro existentialiste.  
    De fait le cheminement pro psychiste aura été le plus important comme 
    stratégie d’attaque à la source pour cibler les racines ou piliers de cette 
    épistèmê anti-nature, anti-existence.  
    Et ce sera avec Descartes qu’une bonne brèche aura été ouverte pour demeurer 
    maintenue avec l’empirisme ou la phénoménologie.  
    Mais Descartes, les empiristes et les phénoménologues ne se rendaient alors 
    pas compte de la valeur salutaire de leurs œuvres, et celle-ci resta à 
    l’état de soupçon pour voir alors triompher les soldats de cette épistèmê 
    que sont le langage, la pensée et l’anthropocentrisme.  
    Il a fallu alors qu’advienne enfin une mentalité guerrière surpassant la 
    peur et le pessimisme et dévoué à cet appel sournois et envoûtant de « notre 
    mère » pour alors dévier les deux cheminements de la rupture vers une 
    attaque en profondeur.  
    Dès lors les fruits d’une telle entreprise périlleuse ne pouvaient, à la 
    victoire, qu’être inédits, spectaculaires et en même temps redoutablement 
    efficaces pour se voir inscrits indéniablement sur le chemin du renversement 
    et de la rupture profonds, irréversibles et éminents.  
    C’est ainsi que des profondeurs surgit aux antipodes de la nature ou 
    épistèmê version humaine l’affirmation de l’unicité de la Nature physique et 
    de son comportement d’animation pêle-mêle d’une part, et d’autre part la 
    découverte de la conscience d’abord comme présence puis immédiatement comme 
    présence condamnée à être une présence avec et pour quelque chose d’autre 
    qu’elle.  
    Dès lors affirmer la nature et réalité intrinsèque de la conscience et en 
    assumer ou vivre les conséquences devient chose aisée. 
    suite 
     
    
    
      
        
     
     
    
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