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M. Ardoin origines historiques de la crise économique


    Autrefois, circulaient des louis d'or et de la monnaie en argent qui avait de la valeur. On en remplissait des bas de laine, et les matelas servaient à cacher son or. Depuis que Napoléon-Bonaparte a créé la Banque de France qui émettait le Franc-or (le Napoléon), chacun était à l'abri des spéculations. En France, depuis 1914, à cause des frais et du désastre occasionnés par la guerre, la convertibilité du Franc en or n'est plus possible. Fini la Belle Époque ! Après cette seconde guerre contre les Allemands, la France est ruinée. Dès 1913, les monnaies ne sont plus convertibles en or, monnaie-refuge classique. C'est alors la démonétisation, on n'a plus que la monnaie fiduciaire, basée sur la confiance dans l'État qui doit garantir sa monnaie.

Origine de la crise

Aux lendemains de la guerre de 14-18, les grandes banques américaines, sous l'impulsion des Rockefeller et des Rothschild, ont formé un cartel en créant la Réserve Fédérale Américaine qui put ramasser tout l'or du monde (l'or allemand des vaincus mais aussi l'or français étant donné qu'ils sont allé avec Henri Bergson chercher main forte en Amérique).
En fondant vers 1920 le Système Monétaire International (SMI) sur une monnaie privée, le cartel des grandes banques américaines ont donné un pouvoir exceptionnel au pays qui l'émet, les USA : domination du dollar sur tout le système financier international par l'intermédiaire de la Réserve Fédérale. Lorsque l'État Fédéral s'octroie à lui-même un crédit, il peut financer sans limitation tout ce qu'il veut. C'est l'origine de la richesse et de la puissance des USA. Ce Système (SMI) est totalement orienté vers les intérêts de ce pays au détriment de tous les autres, CE QUI EST UNE PROFONDE INJUSTICE. Le niveau de vie d'un américain est bien plus élevé qu'ailleurs, (le pouvoir d'achat est de 28 740 $ par habitant en 1999). Le dollar n'est pas garanti par l'État. Cette monnaie est immatérielle ; c'est une simple unité de compte et elle est essentiellement crée par le crédit bancaire. A chaque prêt, on opère un virement, et la monnaie est détruite quand le crédit est remboursé, mais comme des intérêts sont payés à la banque, c'est de la création monétaire qui s'ajoute à la masse monétaire, et cela peut induire de l'inflation. Les grandes institutions financières sont installées à New-York aux États-Unis, pays géographiquement invulnérable où l'économie est gonflée par le dumping, la spoliation d'autres pays, et où le profit augmente avec les guerres, car c'est le premier fournisseur d'armements du monde. Les États-Unis bénéficient donc du « droit du seigneuriage» dans le système monétaire international, mais depuis quand ?
En 1929, le krach boursier de Wall Street déclenche une grave crise : les investisseurs voulant acheter de l'or sont mécontents car ils ne peuvent plus recourir à cette valeur refuge traditionnelle ; tout l'or du monde a été mis en lingots dans la Réserve Fédérale (à Fort Knox). La crise de 1929-30 a contaminé l'Europe et dure jusqu'à la guerre de 1940-45.

La FED, située à New-York, devenue la Réserve Fédérale, détenait un contenu bien supérieur (jusqu'à 20 205 tonnes d'or) pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau système monétaire international est né de cette crise. Les impôts augmentent sans cesse avec la course aux armements.

Mais une seconde guerre mondiale touche principalement l'Europe et le Japon. Ayant pris une position hégémonique en détenant 70 % des réserves d'or mondiales, les États-Unis se verront les seuls à avoir une monnaie indexée sur l'or : depuis la conférence internationale de Brenton Woods (1944) les autres monnaies sont étalonnées par rapport au dollar qui a le monopole de la parité fixe par rapport à l'or. Ce système des parités fixes avait l'avantage de la stabilité monétaire.
Après la guerre, il a fallu tout reconstruire. Les femmes se sont mises à travailler, ce qui fait rentrer plus d'impôts, mais la course aux armements a repris sans aucune consultation démocratique... et il a fallu la financer, contracter des dettes et, finalement, les impôts n'ont fait qu'augmenter (cycle infernal car le pouvoir d'achat baisse).

En 1971, les États-Unis ont rompu unilatéralement les accords de Brenton Woods après avoir beaucoup puisé dans leurs réserves pour financer la guerre au Viet-Nam. Aussitôt, cela a mis fin aux parités fixes, chaque monnaie faisant le yo-yo avec des taux de change flottants et l'instabilité générale a engendré la spéculation sur les monnaies et des dévaluations. Les Trente Glorieuses passées, la crise arrive avec la montée du chômage sous le fallacieux prétexte de l'augmentation du prix du pétrole. Le "choc pétrolier" a été le prétexte à l'introduction de règles nouvelles dans le système monétaire international (SMI) qui devient privé. Depuis, l'utilisation extra-territoriale du dollar, (monnaie locale) par les banques privées se généralise (les eurodollars sont des dollars introduits en Europe comme monnaie d'échange, comme les pétrodollars le sont dans les pays pétroliers) et le système bancaire s'internationalise, d'où la mondialisation de l'économie de marché (de type libéral) qui s'en suit. Le dollar reste la monnaie-refuge dans la plupart des pays, la référence monétaire car chaque monnaie nationale est évaluée par rapport au dollar. Aujourd'hui, les taux de change sont fortement liés aux mouvements financiers qui se sont considérablement développés, engendrant l'instabilité du SMI, et le dollar est remis en cause comme étalon. Les européens, qui ont décidé de ne plus soutenir le dollar, ont créé l'euro, une monnaie commune pour stabiliser les taux de change entre eux, suite au problème sur les taux de change flottants.

En 2007, l'euro semble surévalué vis-à-vis du dollar, toujours pris comme monnaie-étalon. On parle d'un «euro fort» et d'un «dollar faible». Le dollar est-il artificiellement sous-évalué ? Le système des taux de change flottants est-il valide ? Y a-t-il une économie en Europe qui justifie cet «euro fort»? Qui manipule ces taux ? Les stratégies politico-économiques impérialistes montrent qu'avec le dollar et la FED, les USA ont la main basse sur la politique monétaire et les taux.
La domination du dollar comme monnaie-étalon donne le privilège exorbitant au Pays le plus riche du monde, celui d'exporter son déficit au détriment des autres, alors que sa monnaie est grillée : dollar is toasted ! Crise du dollar ?
Que fait-on des euro-dollars accumulés dans les banques européennes ? Les excédents monétaires de la chine et de l'Inde alimentent les réserves, rejoignant les capitaux surabondants des Émirats Arabes Unis, soit quelque 3000 Milliards de dollars.
La manipulation monétaire vient doper le yuan et l'euro pendant que le déficit nord-américain s'aggrave. Une nouvelle crise du système monétaire internationale est imminente, car la Chine veut intervenir aussi sur les taux. On assiste aujourd'hui à une guerre des changes dans laquelle l'EUROPE EST LA SEULE PERDANTE. Cette situation n'est pas tenable longtemps. Pour en savoir plus sur la crise, lire l'exposé du professeur Eberhard Hamer, de l’institut des classes moyennes de Hanovre : Escroquerie monétaire mondiale

Les secrets de l’institut d’émission des États-Unis

L’institut d’émission de dollars aux États-Unis, appelé aussi «Réserve fédérale» ou «FED», revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s’il va modifier son taux directeur ou non. Contrairement à une croyance générale, l’institut d’émission des États-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l’argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.

Les USA, de leur côté, ont un déficit budgétaire cumulé de 3 500 milliards de dollars et empruntent au reste du monde mais c'est un déficit sans pleurs.

Le dollar, monnaie de réserve internationale, a donc un statut privilégié et cela profite aux exportations américaines. D'ailleurs, si les États-Unis peuvent se permettre un énorme déficit budgétaire, c'est qu'ils ont conservé le droit régalien de battre monnaie, et cela à l'échelle mondiale. De temps en temps, Alan Greenspan règle cela en ajustant les taux de crédit. La dette publique accroît d'autant.

Depuis 30 ans, la crise est annoncée afin de légitimer la mise en place de mesures d'austérité drastiques. En fait, cela concerne le pouvoir d'achat. Depuis 1979, la productivité augmente : + 68 %, ce qui est légèrement différent d'une définition de la crise. En même temps, entre 1993 et 2003, en France, les dividendes ont augmenté de 74,8 %,les revenus des non salariés de 39 %, ceux des salariés de 8 % alors que le RMI a augmenté de 3 %. On voit où va l'argent de la crise. En réalité, les produits de qualité qui sont faits pour durer se vendent bien, mais la surproduction industrielle qui est liée à l'exploitation insensée engendre des stocks qu'on ne peut même pas refiler au Tiers Monde, lieu de spoliation par des multinationales et de crises incessantes.
Mais dernièrement, avec la mise en place de la réforme des retraites, de la sécurité sociale, on n'a plus qu'à se serrer la ceinture : cette fois, c'est la crise de la dette publique et avec un déficit du commerce extérieur record ! Malgré tout, les difficultés économiques n'ont pas le même résultat partout, la plupart des grands patrons français ont des rémunérations qu'on ne soupçonne pas (le PDG de Chrysler-France a été rémunéré à hauteur de €1,500 Milliard en 2006, sans compter les primes)...

L'absurde statut privé de la Banque centrale européenne doit être revu totalement, car, pendant que la livre sterling se maintient, l'euro devient de plus en plus cher, ce qui entrave nos exportations. Le fait qu'en Europe la politique monétaire européenne échappe à tout contrôle dans la zone euro, et que coexiste une zone "hors euro" (Royaume-Uni ayant conservé sa monnaie en entrant dans la Communauté) est totalement incohérent ! Et pourquoi ne pourrions-nous pas en sortir, librement ? 

article original  (cet extrait a été envoyé sur l'adresse du site)


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