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Charles Koechlin   la musicalité, ce n'est pas les Règles!


      " Impossible de la définir par la théorie.  Même les Traités de l'harmonie ne sauraient le faire, ainsi que je viens de l'exposer au sujet de la valeur d'un enchaînement d'accords. il faut en prendre votre parti: n'espérez point de "la théorie mathématique de la musique". Chose tentante, je sais, pour des philosophes, des acousticiens, des compositeurs (s'il en est) désireux de soumettre l'art à la science. Au demeurant, à qui possède la pratique de la science et de l'art tout à al fois, il apparaît dès l'abord que celle-là ne saurait régenter celle-ci. - S'il y avait d'ailleurs une mathématique de la musique, il ne résulterait une seule beauté musicale. Mais les oeuvres nous la montrent diverse; elle change avec les personnalités créatrices.

     Telles successions d'accord ou de tonalités "font bien"? Souvent, soit; et encore! cela dépend des cas; et ce n'est point la beauté. Sinon tout un chacun , avec la patience et de l'érudition, y pourrait atteindre: ce qui est faux.

     La Musicalité n'est pas définissable, pour ce qu'elle varie avec que signifie la phrase. Elle existe, lorsque cette phrase s'exprime en beauté; alors le génie devienne comment obéir à la règle particulière qui régissait le cas d'espèce qu'était l'oeuvre et même la phrase en question. Ce n'est pas de la science: il n'y a de science que du général ".

Esthétique et langage musical,    Editions Mardaga, p. 322-323.


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