Carl Rogers    l'approche centrée sur la personne


     L’approche centrée sur la personne fait confiance à l’élan vital qui conduit l’homme à un développement de sa personne. Elle se donne pour but de libérer cet élan vital». « Que nous parlions d’une fleur ou d’un chêne, d’un ver de terre ou d’un bel oiseau, d’un singe ou d’une personne, nous ferions bien, je crois, de reconnaître que la vie est un processus actif… que les comportements de l’organisme s’orientent vers son maintien, son enrichissement et sa reproduction ».

Indication de lecture:

Il conteste toute idée de méthode de psychothérapie et considère qu’il s’agit avant tout d’une rencontre entre un patient et un thérapeute et que les seuls facteurs opérants de la part du thérapeute sont ses dispositions profondes envers le patient, son degré plus ou moins grand de disponibilité à l’égard de ses propres émotions et de celles du patient, son degré d’authenticité et sa cohésion interne.

Scientifique de formation, reconnu depuis de nombreuses années comme une référence en psychologie et psychothérapie, Rogers a refusé de se réfugier derrière son rôle social et ses connaissances scientifiques. Plus qu’une méthode, Rogers propose une philosophie de vie en prise avec le réel. Sa pratique de psychothérapeute est avant tout un acte de foi et d’amour envers les hommes.

Je le cite : « Je n’ai jamais trouvé utile ni efficace dans mes rapports avec autrui d’essayer de maintenir une façade, d’agir d’une certaine façon à la surface alors que j’éprouve au fond quelque chose de tout à fait différent. Mon intervention est plus efficace quand j’arrive à m’écouter, m’accepter et que je peux être moi-même. C’est au moment où je m’accepte que je deviens capable de changer ». C. Rogers (le développement de la personne). Nous ne saurions changer ni nous écarter de ce que nous sommes tant que nous n’acceptons pas profondément ce que nous sommes, c’est alors que le changement se produit presque à notre insu.

Une autre conséquence de cette acceptation de soi-même est que les relations deviennent réelles. Si je peux accepter le fait que je suis agacé ou ennuyé par une personne, je suis aussitôt mieux disposé, selon toutes probabilités, à accepter les réactions que provoque mon attitude. Ainsi, je parviens à accepter le changement dans l’expérience et dans les sentiments qui se manifestent en moi comme en elle.

Soumise en d’autres temps à des critiques et scandales, la pensée rogérienne n’en reste pas moins à mes yeux une philosophie de vie essentielle, basée sur les principes suivants :
·* non jugement,
·*acceptation de soi/acceptation de l’autre
·* regard inconditionnel positif
·* potentiel de croissance et de créativité chez chaque individu
·* authenticité/congruence : lorsque mon attitude reflète l’agacement que j’éprouve vis-à-vis de quelqu’un mais que je n’en suis pas conscient, ma communication comprend des messages contradictoires.
· *appréciation organismique (souvent plus digne de confiance que mon intellect) : en référence à la notion d’organisme qui renvoie non seulement à la structure physique et biologique de l’individu mais à l’individu en tant que totalité psychophysique).

 (suite)


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