- Mais ceux qui m'ont tout enseigné à propos du bien et du mal, des choses à faire, des obligations et des interdits, m'ont dit que toutes ces règles avaient été établies par Toi _ par Dieu.

- Alors, ceux qui t'ont enseigné cela avaient tort. Je n'ai jamais établi de "bien" ni de "mal", de choses "à faire" ou "à ne pas faire". Ce serait t'enlever complètement ton plus beau cadeau: l'occasion de faire ce qui te plaît et d'en éprouver les résultats; la chance de te créer à nouveau, à l'image et à la ressemblance de Qui Tu Es Vraiment; l'espace nécessaire pour produire une réalité de plus en plus élevée de toi-même, fondée sur ton idée la plus élevée de tes capacités.

Dire qu'une chose (une pensée, une parole, une action) est "mauvaise", ce serait, ni plus ni moins, te dire de ne pas la faire. Te dire de ne pas la faire, serait te l'interdire. Te l'interdire, ce serait te restreindre. Te restreindre, ce serait te refuser la réalité de Qui Tu Es Vraiment, de même que l'occasion pour toi de créer et de faire l'expérience de cette vérité.

Il y en a qui disent que Je t'ai donné le libre arbitre, mais ces mêmes personnes prétendent que si tu ne m'obéis pas, Je t'enverrai en enfer. Quel genre de libre arbitre est-ce là ? Est-ce que ça n'est pas une façon de tourner Dieu en dérision, ainsi que toute forme de relation véritable entre nous ?

- Alors, nous arrivons maintenant à un autre domaine dont je voulais discuter: toute cette question du ciel et de l'enfer. D'après ce que j'entends ici, il n'y a pas d'enfer.

- Il y a un enfer, mais ce n'est pas ce que tu crois, et lorsque tu en fais l'expérience, ce n'est pas pour les raisons que tu as données.

- Qu'est-ce que l'enfer ?

- C'est l'expérience du pire résultat de tes choix, décisions et créations. C'est la conséquence naturelle de toute pensée qui Me nie, ou qui dit non à Qui Tu Es en relation avec Moi. C'est la douleur que tu endures à cause d'une mauvaise façon de penser. Cependant, même l'expression "mauvaise façon de penser" est inappropriée car rien n'est mauvais. L'enfer est le contraire de la joie. C'est l'absence de plénitude. C'est savoir Qui et Ce Que Tu Es et ne pas arriver à en faire l'expérience. C'est être moins. C'est cela l'enfer, et il n'y en a pas de plus grand pour l'âme.

Mais l'enfer n'est pas cet endroit de tes fantasmes où tu brûles en quelque feu éternel, où tu existes en quelque état de tourment perpétuel. Dans quel but aurais-Je créé cela ? Même si J'entretenais la pensée extraordinairement in-divine que tu n'as pas "mérité" le ciel, pourquoi aurais-Je besoin de chercher une sorte de revanche, ou de châtiment, parce que tu t'es trompé ?

Ne serait-il pas plus simple pour Moi, de Me débarrasser de toi ? Quelle partie vengeresse de Moi exigerais que Je te soumette à la souffrance éternelle d'un genre et d'un niveau qui dépassent toute description ?

Si tu réponds que c'est "le besoin de justice", un simple déni de la communion avec Moi, au ciel, ne serverait-il pas les fins de la justice ?

Je te dis qu'il n'y a vraiment aucune expérience, après la mort, qui ressemble à celle que vous avez élaborée dans vos théologies fondées sur la peur. Mais il y a une expérience de l'âme qui est si malheureuse, si incomplète, si inférieure à tout, si séparée de la plus grande joie de Dieu que, pour ton âme ce serait l'enfer. Mais Je te dis que ce n'est pas Moi qui t'envoie là, pas plus, que Je ne t'oblige à faire cette expérience. C'est toi qui créés l'expérience, chaque fois que, d'une façon ou d'une autre, tu sépares ton Soi de l'idée la plus élevée que tu te fais de toi-même. C'est toi-même qui créés l'expérience, chaque fois que tu nies ton Soi; chaque fois que tu rejettes Qui Tu Es Vraiment.

Mais même cette expérience n'est jamais éternelle. Elle ne peut pas l'être, car Mon plan n'est pas que tu sois séparé de Moi à jamais. En effet, une telle chose est impossible, car pour l'accomplir, non seulement faudrait-il que tu nies Qui Tu Es, mais il faudrait que Je le fasse, Moi aussi. Et Je ne le ferai jamais. Tant que l'un d'entre nous entretiendra la vérité à ton égard, c'est cette vérité qui prévaudra en définitive.

- Mais s'il n'y a aucun enfer, cela veut-il dire que je peux faire ce que je veux, agir comme je veux, commettre n'importe quel acte, sans crainte d'être châtié ?

- Est-ce de peur que tu as besoin pour être, faire et avoir ce qui est intrinsèquement bon ? Faut-il que tu sois menacé afin d' "être sage" ? Qui doit avoir le dernier mot à ce propos ? Qui établit les consignes ? Qui décide des règles ?

Je te dis ceci: c'est toi qui fais tes propres règles. C'est toi qui établis les consignes. Et c'est toi qui détermines ton degré de réussite, ton degrés de succès. Car c'est toi qui as décidé Qui et Ce Que Tu Es Vraiment - et Qui Tu Veux Être. Et tu es le seul à pouvoir évaluer la façon dont tu t'en tires.

Personne d'autre ne te jugera jamais, car pourquoi et comment Dieu pourrait-il juger la création de Dieu et la qualifier de mauvaise ? Si Je voulais que tu sois parfait et que tu fasses tout à la perfection, Je t'auras laissé dans l'état de perfection totale d'où tu venais. Tout l'objectif du processus était que tu te découvres, que tu crées ton Soi tel que tu es vraiment - et tel que tu veux vraiment être. Mais tu ne pouvais pas être cela à moins d'avoir également le choix d'être autre chose.

Par conséquent, devrais-Je te châtier pour avoir fait un choix que Moi-même J'ai placé devant toi ? Si Je ne voulais pas que tu prennes la seconde voie, pourquoi en aurais-Je créé d'autres que la première ? C'est une question que tu dois te poser avant de M'assigner le rôle d'un Dieu qui condamne.

La réponse directe à ta question, c'est: oui, tu peut faire ce que tu veux sans peur d'être châtié. Il peut t'être utile, toutefois, d'avoir conscience des conséquences.

Les conséquences sont des résultats. Des aboutissement naturels. Ce ne sont sont ni des châtiments, ni des punitions. Les aboutissements ne sont rien d'autre que le résultat de l'application naturelle de lois naturelles. Ils sont ce qui se produit, de façon assez prévisible, à la suite de ce qui s'est produit.

Toute vie physique fonctionne en accord avec des lois naturelles. Dès que tu te rappelles ces lois et que tu les appliques, tu maîtrises, la vie au niveau physique.

Ce qui te semble être une punition (ou ce que tu appellerais la mal ou la malchance) n'est que l'affirmation d'une loi naturelle.

- Alors, si j'arrivais à connaître ces lois et à m'y soumettre, je n'aurais plus un seul instant de difficulté ? C'est bien ce que tu me dis ?

- Tu ne ferais jamais l'expérience de ton Soi en "difficulté", comme tu dis. Aucune situation de vie ne t'apparaîtrait comme un problème. Tu n'aborderais aucune situation avec agitation. Tu mettrais fin à toute inquiétude, à tout doute, à toute peur. Tu vivrais comme tu imagines Adam et Êve: non pas comme des esprits, désincarnés dans le domaine de l'absolu, mais comme des esprits incarnés dans le domaine du relatif. Cependant, tu aurais toute la liberté, toute la joie, toute la paix et toute la sagesse, l'intelligence et le pouvoir de l'Esprit que tu es. Tu serais un être pleinement accompli.

Voilà le but de ton âme: s'accomplir pleinement pendant qu'elle est dans le corps; devenir l'incarnation de tout ce qu'elle est vraiment.

Tel est Mon plan à ton égard. Tel est Mon idéal: M'accomplir à travers toi, afin que le concept se change en expérience, que Je puisse connaître mon Soi de façon expérientielle. Les lois de l'univers sont des lois que J'ai établies. Ce sont des lois parfaites, qui engendrent un fonctionnement parfait du plan physique.

As-tu jamais vu une chose plus parfaite qu'un flocon de neige ? Sa complexité, sa structure, sa symétrie, sa conformité à lui-même et son originalité par rapport à tout le reste: tout cela est un mystère. Tu t'émerveilles du miracle de cet impressionnant déploiement de la Nature. Mais si Je peux faire cela avec un simple flocon de neige, que puis-Je faire (qu'ai-Je fait), selon toi, avec l'univers ?

Si tu voyais sa symétrie, la perfection de son dessin (du plus grand corps jusqu'à la plus petite particule), tu ne pourrais en saisir toute la vérité dans ta réalité. Même maintenant que tu en saisis des parcelles, tu ne peux encore en imaginer ni en comprendre les implications. Mais tu sais qu'il y a des implications beaucoup plus complexes et beaucoup plus extraordinaires que ta compréhension actuelle ne peut saisir. Ton Shakespaere l'a exprimé d'une façon magnifique: Il y a plus de choses au ciel et sur terre, Horatio, que n'en ont rêvé tes philosophes.

- Alors, comment puis-je connaître ces lois ? Comment puis-je les apprendre ?

- Il ne s'agit pas d'apprendre, mais de se souvenir.

- Comment puis-je m'en souvenir ?

- Commence par faire le calme ... commence par faire le calme ! Ce que j'ai à te dire demande le calme Alors, commence par faire le calme !