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La transformation de la conscience

 
Laurent R.

     La transformation de la conscience passe avant tout par l'actualisation du verbe aimer...

Philippe D.

     Oui, c'est même implicite depuis le début de ce forum. Cependant, s'il ne s'agit que d'un "verbe"? Est-ce que l'amour est la voie du passage d'une conscience étroite à une conscience plus large, ou bien faut-il que justement s'opère un travail s'opère sur la conscience pour qu'une immense entrée d'air vienne et balaye tout et que le coeur vibre enfin à l'unisson de toutes choses? Aimer est spontané quand la voie du coeur est ouverte. Mais ne faut-il pas l'ouvrir justement?

Patrick M.

     A partir de cet état particulier qu'est le rêve, j'ai tenté d'approfondir quelques notions concernant la conscience.
je m'éveille. Ma conscience s'éveille. Pourtant dans mon sommeil "je" a existé puisqu'il a vécu une histoire qui s'est imprégnée dans sa mémoire et dont il a un souvenir. Mais il n'était pas présent à lui-même. Cependant, parfois même dans le rêve apparaît un autre "je" conscient que ce qui se passe est fantastique, impossible, immoral... Laissons celui-là de coté. Quand je sors de mon sommeil "je" s'éveille au "je" de mon rêve (bien réel). "je" prend conscience de lui-même. "je" est celui qui est. Je me vois comme existant. Mais on sait bien que la maladie , le rêve, peuvent rompre le lien entre l'existant et sa conscience. Dieu qui dit " Je suis celui qui suit" se donne comme toujours présent à lui-même. L'existant et sa conscience ne font qu'un. Est-ce le point ultime à atteindre ? Est-ce que ma conscience à cette fonction?


     L'animal semble avoir un état de conscience limité. Il ne semble pas aussi conscient de sa conscience que l' homme. Prendre conscience de nous-mêmes nous a permis, contrairement à l'animal, de nous regarder, de nous aimer, de nous détester comme si nous étions un autre. Est-ce ce regard qui déclenche le changement et finalement les progrès qui nous amènent à l'humanité ?

     La question ou plutôt les questions que je me pose sont les suivantes : est-ce que la conscience de "je" que Dieu semble posséder dans l'absolu, est l'outil de la constitution de notre humanité? Que serions nous si l'unité de la conscience et de "je" se faisait petit à petit ? Est-ce que cette couche de conscience supplémentaire, si on peut dire, est l'instrument de notre évolution? Comment et pourquoi ce champs de conscience est-il né? Ou cela mène-t-il ? Aurions-nous une nature divine? Ce champs de conscience raffiné peut-il s'affiner davantage?

     Je sais que je ne suis pas dans la ligne stricte du propos du forum, car j'aborde la conscience à partir d'une expérience qui suscite plus de questions que de réponses.

Serge C.

     Quand je fais l'expérience du rêve, le contenu entier du rêve est tout à fait réel pour moi. En un sens, vous ne pouvez pas dire que je n'étais pas présent au rêve, car c'est la même position de réalité qui est présente dans l'état de veille, quand vous dites que cette chaise est dure, que l'ai qui vient de la fenêtre est froid. Il faut que je sois présent pour qu'il y ait une expérience et la présence demeure identique dans toute expérience. Ce n'est qu'en ressortant du rêve que j'invalide son contenu en l'opposant au monde qualifié alors de réel de l'état de veille. La même conscience pose la réalité du rêve pose la réalité de la veille. Si nous ne pouvons pas les placer sur un pied d'égalité, c'est seulement en raison d'une incohérence complète du rêve par rapport à la cohérence relativement valide du monde de l'état de veille. Les mêmes caractères s'y retrouvent. Il n'y a pas d'autre "je", il y a seulement l'ego du rêve et sa base subconsciente de souvenirs, le moi et sa trace. Moi est fortement manifesté dans la vigilance, car appuyé sur le corps-physique, il est à demi-manifesté en rêve, car il n'y a que le corps subtil, le corps émotionnel.

        Il ne peut y avoir "d'existant" que pour la conscience et jamais en dehors, car le sens même du mot existant suppose quelqu'un pour le percevoir. Ce que vous attribuez à Dieu, ce lien entre la conscience et l'existant est toujours présent dans votre propre conscience. Il n'y a de différence que retrait et implication entre le repli du sommeil et engagement dans la veille. Sur le fond, l'Être et la Conscience ne sont jamais séparé. Dans le sommeil profond, la conscience se replie et retourne au non-manifesté, s'immerge dans l'Être. Il demeure dans le Soi, mais le voile de la torpeur lui interdit de le reconnaître. Dans le rêve, la manifestation à lieu, mais sur un fond subjectif et personnel des souvenir de l'ego, l'individuation devient complète dans la veille et c'est alors que je me prends pour un individu donné et que j'endosse l'identité "moi".

        Le pouvoir qui est dans la représentation c'est de poser la dualité entre ce qui est et ce qui est pensé. Certainement, il s'agit là d'une caractéristique très humaine. Nous pouvons supposer que l'animal est immergé dans ce qui est et qu'il ne se pense pas comme un être humain. Mais nous ne quittons l'être qu'en pensée, pas en réalité.

Patrick M.

       C'est ce voile de la torpeur entre l'être et sa conscience dans l'état de sommeil, qui me trouble, et qui m'invite à penser la conscience comme une entité elle aussi en voie d'évolution ou de création .La conscience non consciente du rêve, mais cependant existante, la conscience consciente comme dans la veille, et une conscience de plus en plus fine pour le plus grand bonheur de la collectivité, jusqu'à être complètement noyée avec le "je" existant, tel qu'on puisse imaginer qu'il se confondent dans la divinité, tout cela m' incline à voir dans la conscience quelque chose en construction, en devenir.

Philippe D.

      Parler de "quelque chose" au sujet de la conscience, n'est pas très indiqué. Le terme "chose" est inadéquat. Dire "mouvement", "flux", "rayonnement", "état" est plus proche de la subtilité de la conscience que le terme objectivant de chose.

      La circulation des trois états est un cycle naturel. Cela n'implique pas vraiment l'idée d'évolution. Tous les être vivants y sont soumis, ce n'est pas humain particulièrement. D'autre part, vous sembler mélanger "collectif", "individuel", "personnel", "divinité" et j'avoue que ce mélange me gène un peu. Qu'est-ce que vous appelez la divinité? Quelle conscience supposez-vous dans la divinité? Qu'est-ce que vous voulez dire par construction de la conscience? Pensez-vous à une sorte d'expansion de la conscience qui se poursuivrait au-delà de l'état de veille?

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