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La transformation de la conscience
Olivier R.
Vous priez : Ô conscience, transforme ma conscience.
C'est une façon de se préparer à la révélation. Pour recevoir une
révélation, les bouddhistes pratiquent le "vide" : ils se font vase
creux pour "recevoir". Il me semble que beaucoup d'entre nous, souvent, se
remplissent de questions et ne laissent plus de place à la réponse...
souvent inconsciemment, pour ne pas affronter la réponse.
Et si transformer sa conscience,
c'était laisser venir les réponses à nos questions essentielles ? Alors au
lieu d'attendre en priant, on pourrait agir en faveur de cette
transformation : commencer par identifier la question essentielle qui nous
habite à un moment donné, c'est se libérer des fausses question et faire la
place à la réponse. Il est facile de constater que ça marche : quand on est
perdu dans un gros paquet de questions, il est possible de creuser "la"
question.
Jusqu'à ce que la réponse essentielle vienne. Pour un temps, nous
voilà rempli d'une nouvelle vérité qui nourrit la transformation. Jusqu'à la
prochaine question. Je pense que ce processus permet d'éliminer les
"mensonges" portés par la représentation mentale. Je pense que c'est agir
dans un sens positif en vue d'une vraie liberté en conscience. Je rejoins
le fait qu'on ne peut arracher la révélation à la force du travail, mais je
crois que sans travail il n'y a pas de condition favorable à la révélation,
sauf peut être pour de rares exceptions. Travailler à transformer la
conscience, c'est créer des causes favorables en espérant des conséquences
lumineuses. D'ailleurs, dans tout ce qu'on fait, on ne fait que provoquer
des causes en espérant des conséquences qui nous sont favorables.... La
prière est une forme de méditation, de "faire le vide", laisser la place. Il
s'agit de la création d'une cause espérant une conséquence. Je pense qu'il y
a plusieurs façon de préparer la survenue d'une conséquence dont on ignore
l'essence puisqu'on la cherche. Pourtant, avec la conscience, il semble
bien que nous cherchions quelque chose qui nous possède déjà, et que nous
cherchions à le posséder. Sans doute ne cherchons nous à apprendre qu'à nous
laisser posséder par la conscience sans vouloir en être maître, mais en nous
y abandonnant : comme simplement apprendre à utiliser le sable au bord de la
mer pour s'y prélasser : nous avons, mais ne savons pas quoi faire avec...
.... ? suite
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