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La transformation de la conscience


Olivier R.

Depuis ma dernière considération à propos de la question « Qui suis-je ? »… « si j’y réponds je me détruis », et considérant que « l’éveil » serait lié au soulagement du renoncement à « vouloir répondre avec le mental » à cette question, j’ai été à nouveau confronté à ces idées là un peu indirectement, par cette question posée sur un forum : « pourquoi la quête spirituelle ? » Pourquoi l’homme cherche ? Question un peu décalée sur la plupart des forums où l’on cherche, sans se demander pourquoi… Cette question m’a appelée et au moment de répondre, j’ai entrevu ce soulagement, entraperçu la possibilité d’être bien sans chercher : de ne plus avoir besoin de chercher.
J’ai eu envie de répondre : nous cherchons parce que nous ne renonçons pas à comprendre.
J’ai vu la « quête spirituelle » comme un comportement obsessionnel de celui qui refuse l’évidence : nous ne pouvons répondre. Goedel avec son théorème d’incomplétude l’avait même démontré : il y a un indémontrable.
Pour moi, l’achèvement de la quête spirituelle est désormais celle là accepter le mystère, l’existence de l’inconnaissable. Accepter que quelque chose me dépasse par ce que je ne peux pas le comprendre. Et accepter que cet inconnu est constitutif de ma propre nature. Ma cause, mon pourquoi, mon but, mon pour quoi, ces choses qui sembleraient « justifier » pour ma tête, mon existence, sont hors de porté de ma tête. Dès que j’abandonne cette quête, qui est générée par la rencontre entre ma pensée et la question de la racine de mon être, je peux me détendre dans ce que je suis. Je me trouve lorsque je renonce à me trouver.
Et ce qu’il y a de paradoxal en surcroît, c’est que je ne peux goûter à ce soulagement, cet éveil, que si j’ai cherché, que si je me suis plongé dans cette quête. Je ne peux donc pas abandonner « la quête spirituelle ».
Je dois la vivre avec son bouillonnement torturant de questions existentielles, jusqu’à ce que l’évidence vienne et que le « lâcher prise » s’impose. « Pourquoi, je vis, pourquoi je meurs,
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure, Voici le SOS,
d’un terrien en détresse, J’ai jamais eu les pieds sur terre…. »
Je crois que c’est de Luc Plamondon dans Starmania. La quête spirituelle ressemble pour moi à une obsession nécessaire de celui qui rencontrant la question « soi-même = ? » ne peut se résoudre à cette évidence : le mystère est insondable. Rébellion contre cela, ne pas accepter la défaite devant cette question. Compulsion du « pouvoir ».
Le chemin est celui là devant la mort aussi. Refus, rejet, lutte, combat, plainte, souffrance, pleurs, et lâcher prise, acceptation. Mourir est nécessaire, l’éveil est l’abandon à ce qui est une évidence : nous sommes « dépassés », en ce sens que notre mental, celui qui croit que c’est lui qui « est », ne peut simplement se définir lui-même, ni comprendre les raisons et les buts de l’existence. Pourquoi la quête spirituelle ?
Pour finalement pouvoir y renoncer, enfin, soulagé.


 

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