Textes philosophiques

Epictète   l'humain, l'incarnation et l'esprit


    "Comme il convenait, les dieux ont placé sous notre dépendance uniquement ce qu'il y a de meilleur, ce qui commande à tout le reste, je veux dire le pouvoir de bien user des représentations. quant à ce reste, il ne dépend pas de nous. Serait-ce qu'ils ne l'ont pas voulu? Je crois plutôt que, s'ils l'avaient pu, ils nous l'auraient également confié, mais c'était absolument hors de leur pouvoir. Etant, de fait, sur cette terre, lié à un corps tel que le nôtre, à des compagnons tels que ceux qui nous entourent, pouvait-il arriver qu'à l'égard de ces créatures nous ne fussions entravés par les objets du dehors?

   Voyons que dit Zeus? Epictète, si c'eut été possible et ton pauvre corps et ton petit avoir, je les aurais fait libres et sans entraves. Mais ne l'oublie pas, ce corps n'est pas proprement tien; ce n'est que de la terre habilement pétrie. Donc n'ayant pu faire cela, nous t'avons donné quelque chose de nous, cette faculté de propension et d'aversion, ce pouvoir de désirer et de refuser, en un mot, d'user des représentations. si tu en prends soin, su tu places en ces biens toutes tes richesses, tu ne seras jamais entravé, tu ne rencontreras aucun obstacle, tu ne gémiras pas, tu n'adresseras de reproches à personne et tu ne flatteras non plus personne".

Entretiens I, 1, p. 6,


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