Textes philosophiques

Fichte       la promotion de la vie et la mort


    "Toute mort dans la nature est naissance, et c'est justement dans l'agonie qu'est rendue visible l'élévation de la vie. Il n'y a pas dans la nature de principe qui tue, car la nature n'est que vie; ce n'est pas mort qui tue, mais la vie plus vivante qui commence, cachée derrière la vieille vie, et se développe. La mort et la naissance ne sont que la lutte de la vie avec elle-même, pour s'exposer toujours plus transfigurée et plus semblable à elle-même. Et ma mort pourrait-elle être autre chose - ma mort à moi, qui ne suis nullement une simple présentation et une simple reproduction de la vie, mais qui porte en moi-même la Vie originaire, la seule qui soit vraie et essentielle? Il n'est pas du tout pensable que la nature puisse anéantir une vie qui ne provient pas d'elle; cette nature qui n'est pas cause que je vis, mais qui ne vit elle-même qu'à cause de moi.

    Mais même ma vie naturelle, même cette simple présentation aux yeux de l'être fini de la vie intime et invisible, elle ne peut pas l'anéantir, car il lui faudrait sinon pouvoir s'anéantir elle-même; elle qui n'existe que pour moi et à cause de moi, et qui n'est pas si ne je suis pas. C'est précisément parce qu'elle me tue qu'elle dot à nouveau me vivifier; c'est seulement devant ma vie supérieure, que se développe en elle, que ma vie actuelle peut disparaître; et ce que le mortel appelle la mort est le phénomène visible d'une seconde vivification".

La Destination de l'homme, G.F. p. 227-228..

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