Textes philosophiques

Edgar Morin      connaissance du monde et connaissance de l'esprit


    "Leibniz avait formulé la première conception en boucle de la relation entre l'esprit et les données fournies par les sens: rien n'est dans l'esprit qui n'ait été auparavant dans les sens, si ce n'est l'esprit lui-même. Mais il faut aussi, en vertu du principe dialogique/hologramatique, réintroduire l'esprit dans le monde et le monde dans l'esprit, et énoncer complémentairement: notre monde est enfermé dans notre esprit/cerveau, lequel est enfermé dans notre être, lequel est enfermé dans notre monde.

    Il ne faut pas  seulement que mon esprit/cerveau soit séparé du monde, il faut aussi, corrélativement, que, d'une certaine façon, le monde y soit présent pour que je puisse effectuer des reproduction plus ou moins analogiques et holologiques, c'est-à-dire plus ou moins le connaître. Ainsi le statut d'inhérence/séparation/communication et l'oeuvre de construction traductrice, propre à la connaissance, sont inséparable du statut hologramatique de l'être connaissant. D'où la nécessité fondamentale, si nous voulons mieux connaître, de lier la connaissance du monde (physique, biologique, social) à la connaissance de la connaissance: "plus profondément nous sondons l'univers, plus profondément nous sondons notre propre esprit" (Jurij Moskvitin); réciproquement: plus profond nous sondons notre esprit, plus profond nous sondons l'univers. dès l'ors, il nous devient nécessaire de lier la connaissance du monde à la connaissance de l'esprit connaissant, et réciproquement".

La Méthode, t. 3 la connaissance de la connaissance, p.214.,

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