Textes philosophiques

Platon    la société fondée sur la répartition des besoins


    « - Ce qui donne naissance à une cité, repris-je, c'est, je crois, l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même et le besoin qu'il éprouve d'une foule de choses; ou bien pense-tu qu'il y ait quelque autre cause à l'origine d'une cité?

   - Aucune répondit-il

    - Ainsi donc, un homme prend avec lui un autre homme pour tem emploi, un autre encore pour tel autre emploi, et la multiplicité des besoins assemble en une même résidence un grand nombre d'associés et d'auxiliaires; à cet établissement commun nous avons donné le nom de cité, n'est-ce pas?

    - Parfaitement.

    - Mais quand un homme donne et reçoit, il agit dans la pensée que l'échange se fait à son avantage.

    - Sans doute.

    Et bien donc! repris-je, jetons par la pensée les fondement d'une cité, ces fondements seront, apparemment, nos besoins.

    - Sans contredit.

    -  Le premier et le plus important de tous est celui de la nourriture, d'où dépend la conservation de notre être et notre vie.

    Le second est celui du logement; le troisième celui du vêtement et de tout ce qui s'y rapporte.

    - C'est cela.

    -  Mais voyons! dis-je, comment une cité suffira-t-elle à fournir tant de choses? Ne faudra-t-il pas que l'un soit agriculteur, l'autre maçon, l'autre tisserand? Ajoutons nous encore un cordonnier ou quelque autre artisan pour les besoins du corps?

    - Certainement.

    -  Donc, dans sa plus stricte nécessité, la cité sera composée de quatre ou cinq hommes.  ".

La République, II, trad. Chambry, G.F., p. 117-118.

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