Textes philosophiques

Eric Weil    la vie morale ne conduit pas à la présence


    "La morale vécue, la vie morale, vise le bonheur: la proposition qui avait formé le début de la présente recherche, prend à présent un sens déterminé, après le sens formel qui avait défini le bonheur comme ce que toute morale vise. La fin de l'action n'est pas l'action, elle est la présence immédiate, infiniment médiatisée par l'action et la conscience morale, mais immédiate et tant que résultat. La vie morale, cependant, s'interdit le saut dans l'inconditionné de la présence, sachant que seul son propre parcours peut justifier le bonheur de l'être humain total dans la présence. Elle a affaire à l'être déterminé et libre pour autant que le problème de la liberté temps la raison se pose pour l'homme parce qu'il ne coïncide pas avec ce qui, en dehors de la présence, demeure son autre, une condition toujours à dépasser, à nier, à humaniser (moraliser) dans et par l'action. Le bonheur qu'elle offre est celui de l'être raisonnable dans l'être fini, celui du respect, du soin justifié par l'universalité de la volonté morale. (c'est parce qu'il manque à la magnanimité cette justification qu'elle peut réaliser, aux yeux, de la morale, la vertu parfaite quand elle est vécue exemplairement : un exemple ne justifie rien).

   ... la morale traite du fini, de du conditionné, de ce qui est toujours à venir, de cette futurition permanente qu'est le devoir".

Philosophie morale, Vrin, p. 220-221.
 

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