Textes philosophiques

Jean Klein     beaucoup de faits, une seule vérité


      Il y a beaucoup de faits, mais il n'y a qu'une vérité. Les faits peuvent être connus du mental comme nous savons que de 2+2=4, ou que le soleil est dans le ciel. Mais le mental ordinaire ne peut jamais en comprendre davantage que de simples faits. Le plus petit ne peut jamais comprendre le plus plus grand. Parce que le moins appartient au plus, le mental peut avoir un pressentiment du tout mais c'est seulement lorsqu'il voit ses limites et relâche sa prise sur l'apparition des phénomènes que ce qui est au-delà de l'accumulation de fait connaissables, le tout-possible, peut apparaître. Lorsque le mental relâche son contrôle, le corps tout entier est un organe d'accueil. Alors ce qui apparaît est senti globalement, non limité par la pense.

     La vérité n'est pas du domaine de la possession de savoir mais savoir en tant qu'être.

     C'est la perception directe de la nature intrinsèque de toute existence.

C'est une dégradation du mot vérité que de l'utiliser dans le sens de fait. Les faits peuvent être prouvés mais il n'y a par d'argument pour la vérité. Elle est sa propre preuve. Tout ce qui est perçu est l'expression de la vérité. Tout est fondé sur la vérité et si nous ne connaissons pas la vérité, nous ne pouvons pas connaître son expression. Rien n'est autonome, et dans ce sens, réel, sauf la vérité. La non-vérité est tout ce qui n'est pas autonome, tout ce qui dépend d'une connaisseur pour être connu. Si le connaisseur se sait dans la vérité, dans la conscience, alors toute perception est aussi fondée spontanément sur la conscience".

Qui suis-je, la quête sacrée, p.97.

Indications de lecture:

cf. la leçon


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