"Cependant, que vous le vouliez ou non, c’est un fait et une caractéristique inattendus de la physique quantique : au cours des cent dernières années, un grand nombre de physiciens, dont les distingués pionniers, ont été inspirés par leur science pour parler de la présence de l’esprit dans l’Univers, et ils ne craignaient pas de conclure que la conscience est une propriété cosmique. Il s’agit d’un phénomène qui n’a pas d’équivalent dans la physique d’avant 1900, que l’on appelle physique classique. Ce phénomène en lui-même ne prouve rien, mais nous donne un choix : on peut hausser les épaules et l’ignorer comme le signe que les pionniers de la physique quantique ne comprenaient pas vraiment de quoi ils parlaient - et j’ai entendu nombre de physiciens défendre cette position. Ou bien nous pouvons ouvrir notre esprit et examiner pourquoi ces gens disaient cela, et peut-être pouvons- nous apprendre quelque chose.
Les physiciens passent leur vie entière à étudier les propriétés de la matière. Prenez Hans-Peter Dürr, par exemple. « En tant que physicien, écrit-il, j'ai passé cinquante ans - toute ma vie de chercheur - à me demander ce qui se cache derrière le matériel. E: le résultat est simple : il n’v a pas de matière !... A la base, il n’y -     que l’esprit ! » Si vous pensez que Dürr a franchi les limites, alors eue penserez-vous de Sir Arthur Stanley Eddington lorsqu’il écrit :
       L'Univers est de la nature d'une 'pensée ou d’une sensation dans un esprit universel”. [...] Pour le dire crûment - la substance du monde est une substance-esprit » ?
          Le collègue d’Eddington, Sir James Hopwood Jeans, nous emmène encore plus loin, avec une idée étonnante pour son époque :' E Univers commence à ressembler davantage à une grande pensée qu'à une grande machine. »

Le potentiel infini de l'univers quantique, Trédaniel, 2014, p.43.