Textes philosophiques

Francois de Witt     Monde de la conscience, monde de la matière


           "Le penseur britanique Peter Russel, ... aime à répéter : "Nous savons que nous avons une conscience, mais la science ne peut pas l'identifier. Elle serait même très heureuse quelle n’existc pas. Mais sans conscience, la science n'existerait pas non plus et nous n'aurions aucun moyen de connaître l'univers !» Il poursuit son analyse en se demandant comment la conscience peut surgir de la matière inconsciente. « Une mauvaise question », selon lui, typique du « paradigme » classique, c'est-à-dire d'une vision du monde postulant que tout sc réduit à la matière. Nous y reviendrons cependant. L'alternative à ce paradigme, son « métaparadigme », est que « la conscience est plus importante que le temps, l'espace et la matière. Elle imprègne jusqu’aux cellules et aux unités fondamentales de matière, Elle a toujours été là, c’est son contexte qui a changé : le cerveau crée son image de ce qui se passe au-dehors. » Alexander ne le désavouerait pas.Et si nous vivions dans deux mondes à la lois, celui, limité. « de la matière » qui nous est familier et celui, sans limites, « de la conscience » auquel nous avons accès par l'intermédiaire précisément... de notre conscience ? Ce terme est pauvre, du simple fait que l'homme occidental, lui, a spontanément fixé une limite étroite liée à l’activité cérébrale. Selon Russell, le sanskrit, langue des vieux textes védiques de l'Inde, dispose de douze mots pour désigner la conscience. Renseignements pris, au moins cinq d'entre eux désignent nos perceptions sensorielles, mais un autre, le pratyahara, permet de s'en dégager pour pénétrer dans notre monde intérieur. Puis, quand nous montons en niveau, il apparaît que nous pouvons accéder, selon les textes védiques fondateurs de l'hindouisme, à la conscience désincarnée, la pratriki, la « matière » primordiale dont est fait l'univers, ainsi qu'au purusha, la conscience pure, non manifestée, intangible. Ce terme a cependant l'air bien proche de chit, également traduit par « conscience pure » et aboutissant au sommet de la pyramide au samadhi, l'état de superconscience ou de vigilance, union parfaite du Soi et de la Réalité, aboutissement du yoga".

La preuve par l'âme, Trédaniel, p. 170-171.

Indications de lecture:

Voir Leçons sur la Conscience. Ch. IX et X. Voir textes de S. Aurobindo.

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