Textes philosophiques

Stephen Jourdain    bienheureuse solitude


"Chacun de nous est absolument, glorieusement seul, et l'on ne peut même pas dire "depuis le commencement des temps", puisque cette aimable émission de sens, immédiatement affirmée, solidifiée, et ainsi constituée en une présence étrangère, briserait cette solitude...

Cette solitude est celle de nos être intérieur, pas de notre être physique. Son déferlement est la plus grande grâce qui puisse s'abattre sur un homme. Notre moi, lourdement assoupi, usé, vieux et défait, se réveille - et comprend qu'il est neuf, inaltérablement neuf, inaltérablement jeune, qu'il vient de naître, paré de toutes les couleurs exquises de la vie! Dame Raison, perfide comme à l'habitude, lui sussurre dans l'oreille que la bonne nouvelle n'est que mensonge, mais il ne prête aucun attention à la commère qui, possiblement, se désagrège une fois pour toutes sous l'affront.

Q: Mais comment se fait-il que je ne vive pas constamment cette solitude? Je sais, je sais à la perfection qu'au-dedans de mon esprit, je suis seul!

Steve : Vous le savez, mais vous ne le sentez pas. Votre sensation de la chose n'est pas à la hauteur de votre savoir intellectuel".

La bienheureuse solitude de l'âme, L'Originel, p. 31 et 33.

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