Textes philosophiques

Thorstein Veblen              la classe de loisir


    "Un esclavage bien assis, où un être est la chose d’un autre ; des troupeaux de bétail ; une classe servile de pâtre et de berger ; une industrie assez en progrès pour que la société n’attende plus la subsistance de la chasse ou de toute activité du genre valeureux. Pour lors, le trait caractéristique de la classe de loisirs est une vie ostensiblement affranchie de toute occupation utile...

Une fois que les biens accumulés sont le signe distinctif de la valeur, la possession des richesses s’arroge le caractère d’un fondement indépendant et définitif de l’estime. Peu importe qu’elles soient acquises par agression effective du personnel ou par transmission à un héritier passif : c’est par le seul fait de posséder que les biens fondent normalement l’honorabilité...

« Les pierres de touche du loisir écoulé prennent donc la forme de biens « immatériels » : arts dits d’agréments, semi – érudition, connaissance d’opérations et d’événements qui ne contribuent pas directement aux progrès de la vie humaine. Citons, pour notre époque, la connaissance des langues mortes et des sciences occultes ; de l’orthographe ; de la syntaxe et de la prosodie ; les divers genres de musique d’intérieur et autres arts domestiques ; des dernières particularités de l’habillement, de l’ameublement, de l’équipement; des jeux, des sports, des animaux d’agrément, tels que chiens et chevaux de course.

Théorie de la classe de loisir

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