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Textes philosophiquesSerge Carfantan la fiction du bonheur chez le libertin
« Il faut échapper à l’esclavage de la sensation et s’identifier à la
volonté. L’important c’est d’être à tout moment un conquérant, un
homme d’action, un séducteur. L’important c’est d’agir : « nulle
jouissance sans action ». Le plaisir vital que revendique le libertin
consiste dans l’activité et non dans la passivité. Un tempérament
passif s’englue dans la sensation. C’est la tension volontaire qui fait
que l’on renouvelle le plaisir. Don Juan convole vers de nouvelles
conquêtes, Lucien se jette
Il lui faut donc une sensation pour s’occuper. N’importe quoi pour se distraire, pour éprouver quelque chose, donc dégeler la torpeur de l’ennui par de la gaieté : faire la tournée des bars ou des boîtes de nuit, des casinos ou des maisons de jeux, là où « cela bouge », là où règne une excitation capable de secouer l’ennui. La gaieté en effet est un plaisir communicatif que l’on peut trouver partout il y a de la fête. On peut aussi recourir à l’effet de l’alcool ou de quelques drogues et on aura le même résultat. L’important, pour le libertin, c’est d’occuper la volonté avec un divertissement procurant du plaisir ; la vie est faite de la recherche de toutes sortes de stimulants, et le stimulant le meilleur, c’est la passion amoureuse. Ainsi Mme de Chasteller est pour Lucien l’occasion d’un renouvellement constant du plaisir. De quoi procurer au moi une excitation »." Cinq Leçons sur le Bonheur, ch. I, Almora, p. 33-34. Indications de lecture:
Leçon initiale N°61. la recherche du bonheur.Le PDF de la leçon est
diponible.
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