Leçon 320.   La question des droits sexuels       pdf téléchargement     Téléchargement du dossier de la teçon

Le droit a pour fonction de protéger les individus en fixant dans la loi ce que la morale de son côté perçoit déjà comme une limite à ne pas franchir comme violence à l’égard de l’intégrité physique et psychique. C’est parce que nous réprouvons les sévices sexuels[1] commis sur les enfants que les députés peuvent s’entendre pour voter des lois condamnant la pédocriminalité. Le droit tend par nature à l’universel et il diffère du désir particulier qui peut aller à son encontre et doit être soumis au droit.

Nous voyons donc déjà ici un glissement dans une possible subversion du droit[2] dans le désir. Il suffit de proclamer haut et fort : « j’ai le droit de ! »,  « j’ai le droit de ! » et de mettre n’importe quoi à la suite ; et on fait passer n’importe quel désir, n’importe quelle pulsion, n’importe quel fantasme, n’importe quel caprice pour un droit, l’avantage étant que l’on magnifie le désir sur le plan universel en le proclamant comme un droit. Ce qui n’a aucun sens. Considéré de cette manière, « J’ai le droit ! », est la formule magique qui autorise toutes les transgressions. Or le droit rend possible la liberté individuelle en établissant une limite, ce n’est certainement un « permis de tout faire », mais « exactement l’inverse, à savoir, la possibilité de bénéficier d’une protection de sa sphère intime, de sa pensée… et de son corps…au prix d’un renoncement à sa « volonté particulière[3] ».

Mais alors, comment comprendre la déclaration internationale des « droits sexuels » ?  La sexualité ne relève-t-elle pas de l’intime ? Que viens faire le droit dans ce domaine. Logiquement, nous pourrions penser à un texte protégeant les enfants de l’emprise d’adultes pervers. Mais est-cela cas ?  Serait-il possible que sous cet intitulé se cache une forme de légitimation de la sexualité jusqu’à la pédophilie ?



[1] Précisons que cette leçon a été précédée de la leçon 210 violence et sexualité. Cf. Cinq Leçons sur la Violence, ch. VII.

[2] Cf. Une introduction à la Philosophie du droit, ch. IX.

[3] Ariane Bilheran L’imposture des droits sexuels p. 99. L’ensemble de cette leçon est centré sur ce livre et le travail d’Ariane Bilheran.

  

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A. Droit et subjectivité

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     © Philosophie et spiritualité, 2023, Serge Carfantan,
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