Questions et réponses pendant le cours
Le temps et la fidélité à soi


Q. L’inconstant prend un certain plaisir de conquérir, par tous les moyens, le cœur des femmes : pour lui, rien n’est plus vif que le plaisir de “triompher de la résistance d’une belle personne”, de lire la soumission dans son regard... Mais, dès lors qu’il l’a en sa possession, il passe à une autre femme et ainsi de suite, de conquête en conquête sans qu’il n’ait jamais le véritable amour. C’est exactement ce que défend Dom Juan : il “goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait [...] Mais lorsqu’on est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien à souhaiter”. Il attend ensuite que “quelque objet nouveau ne vient réveiller” ses “désirs, et présenter à” son “cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire”. Mais la femme, elle, est toujours amoureuse et lorsqu’il la quittera, elle souffrira. Malheureusement, une autre personne aura été victime auparavant : c’est le fiancé (ou le mari) de la femme. En effet, l’inconstant, toujours à la recherche d’une femme qui pourrait satisfaire ses plaisirs, ne s’arrête pas aux célibataires mais “s’attaque” aussi aux couples déjà formés. La femme, séduite par l’inconstant, aura été obligée de rompre avec son fiancé car elle aime désormais un autre homme. Il souffrira donc de cette rupture car lui est toujours amoureux d’elle.

R.

Avec la participation de Louis Vanuxeem.


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