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    Jean Staune        
	La question de la réalité n'est plus de savoir si la matière est solide ou 
	molle
     
    
	    Il est vain d’espérer un retour 
	sous quelque forme que ce soit à un monde classique que le sens commun 
	pourrait décrire. Nous avons largué les amarres, nous voguons sur la mer du 
	nouveau paradigme, c’est une mer dangereuse et étrange, mais qui nous amène 
	vers tant de découvertes excitantes... 
	    Cela nous permet de conclure 
	cette quête de la réponse a la question « qu'est-ce que le réel ? » en 
	affirmant que ce qui est en jeu, ce n'est nullement de savoir si la matière 
	est « dure, molle ou al dente » mais si elle peut avoir une existence 
	objective (au sens fort), c’est-à-dire être ontologiquement suffisante, 
	avoir des caractéristiques dont l’existence ne dépend de rien d’autre 
	qu’elle- même. Que la réponse (a priori définitive, pour les raisons que
	nous venons de voir) soit négative et 
	que la réalité échappe en partie à l’espace et au temps, et se situe hors du 
	niveau dans lequel nous évoluons, porte un coup mortel à toute une série de 
	conceptions classiques, parmi lesquelles le matérialisme classique (sauf à 
	imaginer « un matérialisme platonicien » comme nous l'avons dit, ce qui 
	paraît un petit peu antinomique. 
	       
	Cette conclusion, d’une grande importance sociale et philosophique, doit 
	être accompagnée de trois précisions : 
	—    La chute du 
	matérialisme n’entraîne pas celle de l’athéisme, car rien dans la physique 
	quantique ne soutient directement une conception déiste ou théiste. 
	—    Que la matière n’ait 
	pas d’existence propre n’implique en rien que le monde soit une illusion. Au 
	contraire. 
	—    Que tous les physiciens 
	puissent être d’accord pour affirmer la validité d’une théorie et que 
	celle-ci soit réfutée par l’expérience nous montre bien que le monde n'est 
	pas une création de notre esprit, qu'il y a bien une réalité extérieure à 
	nous qui nous résiste, même si elle n'est pas d’ordre physique ! 
	
    
    
    
	
    Notre existence a-t-elle 
    
    un sens?  p.123-124. 
    Indications de lecture 
    :
     Cf.  
    
	
     Connaissance de la 
	Totalité.
    
    
    
      
      
        
        
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