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    Jean Staune      un état 
	des lieux qui ne plaide pas pour le paradigme mécaniste
     
    
	    
	 "—    L'affirmation 
	classique « tout est matière » n'a plus de sens sur le plan scientifique. 
	Non seulement les fondements des objets se sont « dissous » - en quelque 
	sorte - au point que Banesh Hoffmann a pu écrire, comme nous l’avons vu, que 
	les protons, les électrons ne sont pas localisés dans l'espace et le temps 
	(même quand ils constituent des objets qui, eux, sont localisés !) et 
	peuvent passer à travers des murs. Mais, en plus, la réalité est non locale 
	et si l’on veut être réaliste (position courante pour un matérialiste), il 
	semble bien qu'il faille postuler avec Bernard d'Espagnat « un réalisme non 
	physique » de type platonicien. 
	—    Alors qu’on ne s’y 
	attendait nullement à la suite de siècles durant lesquels la cosmologie 
	avait déconstruit toutes les visions religieuses anthropocentriques, des 
	recherches de pointe en astrophysique ont introduit à l'intérieur de la 
	science la question (mais pas la réponse, car on peut toujours imaginer 
	qu’il existe une infinité d’univers parallèles) de la finalité et de 
	l’existence d’un Dieu, d'un principe créateur, d’un Grand Architecte 
	(appelez-le comme le voulez) 
	faisant ainsi voler en éclats un tabou et contribuant à découpler la science 
	et le matérialisme méthodologique (et non pas seulement la science et le 
	matérialisme philosophique!, ce que la physique quantique avait déjà 
	commencé à faire. 
	—    L’ennemi absolu du 
	matérialisme, le dualisme - la conception selon laquelle lui esprit séparé 
	de la matière peut exister -, redevient crédible depuis que la physique 
	quantique a montré qu'une dimension non physique de la réalité pouvait 
	exister et interagir avec la nôtre et depuis que Beck et Eccles ont 
	développé un modèle théorique montrant que cette interaction pouvait exister 
	sans violer aucune des lois de la physique. Mais, de plus, le dualisme 
	apparaît comme la meilleure explication et la direction de recherche la plus 
	féconde du fait, entre autres, des expériences de Libet. 
	—    Le « paradigme même 
	de la rationalité classique » (l'idéal d’axiomatisation) a été anéanti par 
	le théorème de Godel qui, en renforçant une conception platonicienne de la 
	vérité en mathématiques, apporte une forte crédibilité aux témoignages des 
	grands mathématiciens disant qu’ils sont en contact avec un « monde des 
	mathématiques » qui n'est pas une création de leur esprit. 
	     L’idée d’une 
	évolution orientée, canalisée, ou pouvant se répéter, développée 
	respectivement par Denton, Conway-Morris ou C. de Duvc, donne une 
	crédibilité scientifique à des intuitions comme celle de Teilhard de 
	Chardin, qui avancent que la contingence ne règne pas en maître dans le 
	domaine de la biologie et qu’un être pourvu d’une conscience de lui-même 
	devait apparaître, que nous étions en quelque sorte « attendus », voire que 
	les « nœuds » du grand arbre de la vie sont « prédéterminés depuis le big 
	bang»  
	
    
    
    
	
    Notre existence a-t-elle 
    
    un sens?  p.447-448. 
    Indications de lecture 
    :
     Cf.  
    
	
     Connaissance de la 
	Totalité.
    
    
    
      
      
        
        
        A,
         B,
         C,
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         E,
         F,
         G,
         H, I,
         
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