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Jean Staune      le nouveau paradigme et sa diffusion


     "Ce nouveau paradigme, qui a renversé la plupart des certitudes établies de la science classique, débouche sur une nouvelle approche - paradoxale - de la science : une science à la fois « consciente de ses limites » et capable de traiter des questions qui semblaient hors de son domaine, car elle a abandonné certains des a priori qui l’empêchaient de le faire auparavant[1].
Ainsi, à notre niveau de réalité, la science a restreint ses prétentions. Elle sait qu’elle ne pourra jamais tout expliquer ni même connaître en même temps la vitesse et la position d’une seule particule. Et, dans un même mouvement, elle s’ouvre à d’autres dimensions en rejetant les tabous qui l'empêchaient d’étudier les questions relatives à la finalité, au sens de l’Univers, voire à l’existence d'entités non matérielles (comme les esprits) ayant un effet sur notre niveau de réalité.
Bien entendu, la diffusion de cette grande révolution conceptuelle vient à peine de commencer dans notre société. À l’époque d’Internet, où la diffusion « horizontale » de l’information est instantanée (en quelques minutes, on est informé de l'existence d’une catastrophe à l'autre bout de la terre), il est important de prendre conscience du fait que la diffusion « verticale » de l’information (celle qui porte sur les fondements de notre vision du monde) prend encore presque un siècle. Contribuer à l’accélérer est l'un des objectifs de cet ouvrage.

Notre existence a-t-elle un sens?  p.447-448.

Indications de lecture :

 Cf.  Connaissance de la Totalité.
[1]« Pour une science sans a priori » est un texte collectif redire par des scientifiques proches de l’UIP (Université interdisciplinaire de Paris), publié par Le Monde, le 23 février 2006. Il soutient qu’il est nécessaire de s'intéresser aux implications métaphysiques et philosophiques de la science. « Pour une science consciente de ses limites » est un contre-article collectif publié par Le Monde le 5 avril 2006, regroupant des scientifiques proches de mouvements défendant le matérialisme. Ces questions, sur lesquelles je présente ici mon opinion, ont donné lieu à un grand débat en France en 2006, voir : www.staune.fr/naturedelastience.

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