Textes philosophiques

Jean Ziegler     la dette odieuse


    L'expression « dette odieuse » a été forgée par Éric Toussaint. Elle a été reprise ensuite par la plupart des organisations non gouvernementales et les mouvements sociaux qui luttent pour la justice sociale planétaire. Mais - ô surprise ! - au printemps 2004, elle a été reprise à son compte. et pour la première fois, par une grande puissance créancière. et non des moindres. À l'occasion d'une conférence de presse à Bagdad, le représentant des forces coalisée. Paul Bremer, a en effet parlé de la dette extérieure accumulée par le régime de Saddam Hussein comme d'une ."dette odieuse". Il s'adressait en premier lieu à la France et à la Fédération de Russie, les deux principaux créancier, de la dette irakienne. Bremer demanda mime ce jour-là l'annulation  de la dette de l'Irak parce que, expliqua-t-il, elle avait été contractée par un régime criminel. Il avait hâte de remettre sur les rails du profit l'économie du nouveau protectorat américain. Au sein du Club de Paris, les discussions entre les 19 pays créanciers sont vives. En 1980, le gouvernement irakien avait des réserves en devises de 36 milliards de dollars. La guerre de dix ans menée contre l'Iran a transformé l'Irak en un pays débiteur. Sa dette s'élève aujourd'hui à 120 milliards de dollars, dont 60 dus à des pays de la région, et le reste aux pays qui composent le Club de Paris. Mais à la dette proprement dite, il faut ajouter les 350 milliards d'indemnisation réclamés par l'Arabie Saoudite et le Koweït à titre de dédommagements pour l'invasion de 1990". 

 L'Empire de la Honte, Fayard 2005, réédition en poche. p.127-128.

Indications de lecture:

Voir la leçon Un monde en crise, L'échange et la dette. Voir la question de la dette odieuse traitée dans le cours.

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