Pour un nombre grandissant de scientifiques, et peut- être même pour vous, cette manière de raisonner [matéiraliste] ne colle pas avec notre ressenti et notre expérience quotidienne, a fortiori avec ces moments qui transcendent l’ordinaire. En fait, le matérialisme n’offre qu’une compréhension tronquée de ce que cela signifie que d’être humain, ce qui nous empêche souvent de voir ce qui nous pend au nez. Le médecin et auteur Larry Dossey a mis le doigt sur ce problème essentiel : « Il y a un [triste] petit secret que les scientifiques expérimentés se gardent d’enseigner aux plus jeunes — à savoir que s’ils entrent dans le monde de la science, ils doivent laisser leurs espnts au vestiaire. Pour la simple raison que l’esprit, comme la plupart des gens le conçoive, n’existe pas dans la science conventionnelle car les expressions de la conscience, tels que le choix, la volonté, les émotions, voire même la logique, sont rangées parmi les manifestations déguisées du cerveau. »Nous avons laissé nos esprits au vestiaire depuis bien longtemps. Et pourtant, beaucoup d’entre nous, que nous nous décrivions ou pas comme des personnes « religieuses » ou même spirituelles, appréhendons les rouages complexes de la nature et de nos propres corps en sentant intuitivement qu’au fond « il doit y avoir quelque chose de plus ». ...

De plus en plus de recherches scientifiques sérieuses montrent que cette respective n’est pas seulement limitée : elle est fausse. En fait, peu de scientifiques orthodoxes travaillant au sein de ce paradigme matérialiste réalisent qu’il est basé sur un certain nombre de postulats philosophiques — c’est-à-dire de croyances non prouvées. Au moins trois de ces postulats prennent leurs racines dans la physique classique.