Philosophie et Spiritualité

Quelques livres reçus par le site : page 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.

Comment les riches détruisent la planète

Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable.


Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néo-libérale ne sait plus que s'auto-célébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse.

Science et communicationMichel Claessens     Science et communication : pour le meilleur ou pour le pire ?

Une frustration croissante du public semble accompagner en Europe les avancées de la science et de la technique. Mais la science n'est pas partagée et le public n'a pas voix au chapitre. Pourquoi cette réticence à exposer la technoscience au débat, elle qui s'impose le plus souvent sans discussion ? Une véritable communication de la science reste à créer en Europe. Celle-ci devrait permettre au public de mieux anticiper les crises technoscientifiques et de mieux négocier les virages du futur. On n’en est pas là : le nucléaire se gère toujours par manifestations, les OGM par fauchages et le clonage thérapeutique par erreurs. Des thèmes d’actualité tels que le « progrès » et l’Europe sont, dans l’état actuel des choses et au sens strict du terme, incommunicables. Cette situation handicape fortement les relations science-société et l’appropriation, par le public, des avancées technoscientifiques. Or les Européens souhaitent être davantage consultés et impliqués dans la marche du « progrès » et des choix qui sont opérés en son nom. Comment rétablir la confiance du public ? Comment renouer le dialogue entre la société et la science ? Et quelles conséquences pour l'establishment scientifique et le fonctionnement de la recherche ? 

Jean-Marc Rouvière Adam et l'innocence en personne. Avec ces méditations sur l’homme encore incapable de pécher, Jean-Marc Rouvière poursuit au moyen de la foi et de la raison ses commentaires d’événements bibliques où se joue et se dit la condition de l’homme. La littérature philosophique et théologique concernant le destin d’Adam est presque uniquement consacrée au péché déjà commis et à ses conséquences ; il est alors question de « prédestination », de « justification », de « rédemption » ou de « bonté de Dieu ». Elle se place résolument dans une perspective postérieure à la Chute au risque de négliger largement le propos de la Genèse sur la situation de l’homme d’avant le péché. Adam ou l’innocence en personne est au contraire une méditation du mythe biblique centrée sur la nature et l’existence d’un homme impeccable, c’est-à-dire sur l’homme avant l’humanité telle que nous la connaissons et la vivons. Quelle serait une humanité préalablement à son basculement dans le péché indélébile ? L’homme non-pécheur est-il par ailleurs un homme ordinaire, la tache du péché en moins ?

Jean-Marc Rouvière a notamment publié Le silence de Lazare (Desclée de Brouwer, 1996) et Brèves méditations sur la création du monde (L’Harmattan 2006). Il co-anime l’Association Vladimir Jankélévitch et collabore à la publication d’ouvrages d’archives ou de travaux de recherches sur l’œuvre du grand philosophe.