Philosophie et spiritualité


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TPE, travaux personnels encadrés, année 2003

par Laure Cazeaux, Marie Lartigue, Emilie Fournet.

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 C’est enfin sous le règne de Louis XV que se développe une révolution des mentalités qui aboutit à remettre en cause l’Ancien régime au profit de valeurs nouvelles comme l’individualisme, la tolérance, la liberté, la croyance au progrès, la séparation des pouvoirs, l’égalité des hommes et la souveraineté du peuple : c’est le temps des « Lumières ».

Au regard de l’histoire ,les grandes dates du règne du « Bien- Aimé », surnom donné par le peuple au Roi Louis XV, sont la publication de l’Encyclopédie et du Dictionnaire Philosophique (1764).

2- Place de l’homme dans la société :

A la veille de la Révolution Française (1789), la France est une société hiérarchisée et inégalitaire : effectivement, depuis le Moyen Age, la France est divisée en trois ordres aussi appelés états.

Le plus influent pour la société du XVIIIème siècle est sans conteste le clergé qui comporte 130000 membres. Outre ses fonctions religieuses, il s’occupe de l’enseignement, de l’assistance aux nécessiteux et de l’état civil. Il dispose d’un patrimoine considérable auquel s’ajoutent des dons et des revenus de la dîme. Le Clergé est une grande puissance dans le royaume : il possède 10%des terres parmi les plus riches de France ; les revenus de ses propriétés et la dîme qu’il perçoit sur ses récoltes lui assurent des ressources annuelles comparables au montant des impôts royaux directs.

La noblesse attachée à ses privilèges honorifiques et matériels ne constitue qu’à peine 2% de la population avec le clergé compris. La noblesse constitue donc une minorité de français qui bénéficient toutefois de privilèges considérables dans le royaume : elle est la seule à pouvoir porter l’épée, elle possède des armoiries ; elle échappe parfois aux impôts royaux, ou, si ce n’est pas le cas, bénéficie de tarifs privilégiés. De plus, la noblesse vit en province, pour la majorité des revenus de ses terres, le quart du sol français lui appartient qu’elle loue au paysan en échange de redevances qu’elle prélève en nature ou en argent.

Quant au Tiers- États, il concerne 2/3 de l’État français, soit 98% du peuple dont 80% est paysan. Par conséquent, les campagnes Françaises sont très peuplées au détriment de la ville. Dans le meilleur des cas, le paysan est « laboureur », c'est-à-dire qu’il est le propriétaire de la terre qu’il cultive mais qui est souvent peu étendue, sinon il n’est qu’un simple fermier ou métayer qui travaille sur des exploitations appartenant soit à l’Eglise, soit à un noble ou à un bourgeois. Le paysan croule sous le poids des charges qui lui sont adressées : une fois qu’il a réglé son fermage ou livré la part de la récolte imposée par le contrat de métayage, une fois qu’il a payé les impôts royaux directs (taille,capitation…)et indirects(gabelle sur le sel), puis la dîme ecclésiastique ainsi que les innombrables droits seigneuriaux en argent, en nature ou en corvée, et enfin quand il a mis de coté la semence de l’année suivante ,il lui reste alors à peine de quoi faire vivre sa famille.

La bourgeoisie, autre composante et élite du Tiers –État, se distingue du peuple rural et urbain par son aisance, sa culture et son mode de vie. Les bourgeois vivent généralement de leurs rentes, mais ils sont aussi engagés dans les affaires (finances, négoces…), dans l’administration et les professions libérales grâce à leur niveau économique de vie qui leur permet d’accéder à l’instruction. Les divers milieux de la bourgeoisie fréquentent et animent les salons et académies ou ils forment la « bourgeoisie de talents » passionnée de politique. La bourgeoisie accepte douloureusement la « barrière de naissance » qui permet aux nobles d’accéder à des postes privilégiés dans la nation qu’ils pourraient très bien occuper, c’est pourquoi de nombreux bourgeois ,grâce à l’achat d’offices, accèdent à la noblesse de robe.

  Enfin, des ambitions politiques s’ajoutent aux revendications sociales et économiques : lors des réunions des États généraux, les bourgeois, en tant qu’élite intellectuelle, sont souvent désignés pour représenter le Tiers-états. Malgré une nette amélioration des conditions de vie de l’homme français sous le règne de Louis XV grâce à une connaissance économique et démographique en hausse, 26 millions d’habitants en 1789 contre seulement 20 millions au début du siècle, il n’en demeure pas moins que de profonds déséquilibres subsistent entre les différents ordres du pays.

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