DossierL'éducation selon Krishnamurtipage 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 17, 18, 19, 20, 21, 22. Chapitre 2 : La Vie de J. KrishnamurtiDans ce chapitre, je vais résumer les événements les plus remarquables de la vie de K, mais pour une lecture complète et détaillée, la biographie de Mary Luytens ‘La vie et la mort de J. Krishnamurti’ est exceptionnelle. Comme elle le rencontra pour la première fois quand elle avait 6 ans (sa mère était Théosophe), elle a une perspective fascinante non seulement sur les enseignements, mais aussi sur l’homme. (i) Son enfance et son éducationJiddhu Krishnamurti est né en 1895, fils d’une famille Brahmine très pauvre , à Madanapalle dans le sud de l’Inde. C’était une famille nombreuse comptant dix enfants dont K était le huitième. A l’âge de 10 ans, la tragédie frappa la famille avec la mort de leur mère adorée, et dès lors, le destin de K commença à se dessiner. A l’école, K n’était pas bon élève. Il était rêveur et ne possédait aucune mémoire des faits (point important dans son enseignement sur la méditation plus tard). A l’école primaire en Inde, il était souvent battu car les maîtres le prenaient pour un paresseux. Plus tard en Angleterre, il n’arriva pas à avoir des concours tandis que son frère Nitya brillait et était parti pour devenir avocat. Néanmoins, dès son enfance, ce fut quelqu’un qui eut une immense capacité de réflexion. Il pouvait rester des heures à regarder les nuages, la nature, sans parler, ni bouger. (ii) Krishnamurti : pratiquant de Yoga K pratiqua le yoga pendant toute sa vie. Il fut l’élève de BKS Iyengar qui lui enseigna les asanas et le pranayama. En plus, il expérimenta les pratiques les plus austères du yoga, telles que des jeûnes prolongés, l’observation du silence pendant plusieurs jours, et la suppression des organes de sens, (pratyahara), se couvrant les yeux ou les oreilles avec les mains, ou encore des pratiques de purification, les Kriyas. Mais il revenait toujours à une forme de méditation propre à lui : l’observation permanente de soi-même et du monde autour. (Biographie de Pupul Jayakar). Dans sa biographie de K, ‘The Years of Awakening’ (‘Les années d’Eveil’), Mary Luytens raconte l’interprétation de Nitya du ‘processus’ qui a commencé à Ojai en Californie : ’Selon la philosophie yoguique, certains centres de force sont éveillés pendant l’évolution du sujet. Le Kundalini, ou feu du serpent, se trouve en bas de la colonne vertébrale. Une vie saine, la pensée éveillée et des actions désintéressées sont des critères nécessaires pour l’éveil du Kundalini, critères qui font parties du vrai yoga. Cet éveil entraîne la libération d’une immense énergie et des pouvoirs de clairvoyance.’
La Société Théosophe fut fondée à New York en 1875 par Madame H. P. Blavatsky, une Russe et le Colonel H. S. Olcott, un américain. En 1879 le siège mondial de la Société déménagea d’abord à Bombay et plus tard à Adyar, Madras. C’est une organisation internationale qui compte des adhérents dans 50 pays du monde : tous ont des religions, des nationalités et des coutumes différentes. Les membres sont unis dans leur approbation des objectifs de la Société Théosophique et leur souhait de promouvoir l’harmonie et la compréhension à tous les niveaux, de rassembler des gens de bonne volonté quel que soit leurs opinions religieuses, et par leur désir d’étudier des vérités et de partager les résultats de leurs études avec les autres. Leur lien n’est pas celui d’une croyance commune, mais plutôt une même recherche de et une même aspiration à la Vérité.
Ils considèrent que chaque religion est une expression de la Sagesse Divine et ils préfèrent l’étude à a condamnation, et la pratique au prosélytisme. Toute personne prête à étudier, à être tolérante, à viser vers le haut et à travailler avec persévérance, sera la bienvenue en tant que membre; reste à voir si la personne devient un vrai Théosophe.
Dans une lettre à Charles Leadbetter, Nitya écrivit à l’époque du ‘processus’ (voir ci-dessous): ‘nous avons conclu que c’est l’éveil de son kundalini’. Une des manifestations de son expérience était une sensation de douleur aiguë entre les yeux. Nitya conclut que c’était l’ouverture du troisième œil, l’œil de Shiva, qui mène à des pouvoirs de clairvoyance.
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