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La transformation de la conscience

 Jeanne J.

Il y a peu de mots pour décrire cette recherche spirituelle. Tous me semblent inadéquats mais les mots sont l’outil dont nous disposons ici. J’ai lu une grande partie des échanges. Les prémisses du forum disent expérience …Je vais donc tenter de partager par des mots cette expérience.

Je me sens la pièce d’un puzzle, exactement de la taille et de la couleur qui convient, juste posée là quelque part dans la vie.

Je me sens silence.

Je me sens une fenêtre ouverte. Je me sens un vase communiquant …liquide …vive…reçoit, verse… Mais je suis ici une aveugle qui tente de dire ce qu’elle voit. J’ai commencé par écrire je suis une fenêtre ouverte…puis le suis m’a semblé inadéquat. Comme si mon être n’était que le cadre de la fenêtre…Je me sens le vide entre les montants du cadre. Je me sens le cadre.

Difficile d’exprimer l’amour … Parfois Je existe et Je se laisse prendre par l’illusion. Alors tout disparaît et je me sens seule et froide car l’expérience spirituelle m’est sentiment d’unité et de dissolution à la fois, sentiment de chaleur, de plénitude, de silence plein. Puis s’installe tranquillité, silence intérieur dans le bruit du monde, silence intérieur qui aime ce bruit du monde pour ce qu’il est, jeu, invention. Je voudrais des mots mais il vient des couleurs, de sensations, des sentiments, des images d’eau vive et paisible à la fois, des marées basses, des marées hautes, des mouvements, des mouvances. Je voudrais expliquer mais « je sens » et quand je « remonte » du ventre, du cœur, au mental, il y a perte, comme entre le pigment pur et la toile.

Chaque fois que je relis ce texte, je sens des mots de trop.

Mais j’ai tenté de vous recevoir chez moi.

Philippe D.

C'est si poétique et délicat que rajouter des mots, c'est en faire un peu trop. Ou bien, il faudrait continuer dans un flot poétique où le silence affleure, sans chercher jamais à conceptualiser. Merci pour ce texte.

Jambat J.

j'aimerais avoir votre avis "et votre lumière" sur la question de la dépersonnalisation. Je vais essayer de vous donner un aperçu ce que cela peut représenter chez une personne. ""La dépersonnalisation est un ressenti d’étrangeté par rapport à soi-même et à son propre fonctionnement mental, sa propre pensée. C’est s’étonner d’exister et d’être soi plutôt que quelqu’un d’autre; C’est ne plus se sentir attaché à l’image que nous renvoie le miroir; C’est se souvenir d’un moment auquel on a participé avec la sensation de ne jamais y avoir été; C’est avoir l’impression de ne jamais être vraiment présent en soi, de ne pas exister. C'est perdre en partie le sentiment d’unité, d’individualité par rapport à soi et au reste du monde. La personnalité a tendance à se diluer vers l’extérieur. Elle est floue, moins évidente et immédiate. C'est aussi la sensation de perdre la continuité de son être. C'est la désagréable impression de n’être qu’un spectateur de sa vie et de son fonctionnement, le sentiment d’être non plus l’investigateur de son propre fonctionnement, mais d’être simplement l’observation d’un fonctionnement automatique qui ne nécessite pas son intervention. C'est en arriver au point où l'on se considère comme un simple objet : Une machine biologique projetée dans l’existence consciente de son propre fonctionnement sans pour autant en avoir le contrôle."" C'est comme si on observait des manifestations de joie ou de peine chez une autre personne.

Philippe D.

Pourquoi prendre d'emblée le parti de mettre une étiquette pathologique sur cet état? Et si la conscience impersonnelle était naturellement le statut de la conscience? Et si la personnalisation excessive de al conscience était névrotique?  Le sentiment d'être témoin non-identifié de ce qui se produit dans l'individualité n'est pas un drame. Par contre, si une dualité forte venait à s'y enfoncer, là certainement il y aurait à redire. Tout est question d'équilibre. L'équilibre réel du sujet, c'est d'avoir conscience, presque de manière superficielle qu'il y a un ego, une personne et simultanément de sentir que nous ne sommes pas la personne au sens de la petite personne.

 


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