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La transformation de la conscience

Sébastien D.

    Je voudrais maintenant évoquer la question de la Nature et de la Terre qui est très problématique à l'heure actuelle, problèmes qui sont le lot maintenant de tous ses habitants. Cette Nature, cette Terre, connaît, en dépit de tous ses mécanismes de régulation et de préservation un profond et très grave déséquilibre. On prend conscience maintenant des risques que l'on encourt à piller ses ressources et à polluer ses mers, ses océans, ses terres et ses sous-sols en dépit de tout bons sens car ses ressources sont ici en quantité limitées même si ces mêmes matières sont renouvelables sur le très long terme et que ces milieux et environnements sont nôtres et concourt effectivement à notre propre préservation et procréation. Ces risques sont bien évidemment la disparition ou plus exactement la décimation de l'espèce humaine, des espèces animales et végétales vivant à l'heure actuelle sur la planète. Et ce par le biais du maintenant très célèbre changement climatique observable et constatable partout sur le globe. Si rien n'est fait dans le très court terme, nous courons tous et toutes à la catastrophe. Merci de votre attention.

Philippe D.

      Il existe d'excellent forums sur cette question, des forums informés et réactifs. Pourquoi ne pas s'y rendre? Ici nous ne traitons que d'un thème. D'autre part, le cours présent sur le site traite de cette question.
    Alors si vous le voulez bien, reformulons votre texte, et pour une fois, je pose la question: qu'est-ce qui dans la conscience de l'humanité a pu nous conduire à cette dégradation de la Nature? Quelle forme de conscience permet cela? Qu'est-ce que l'inconscience humaine sous cette forme? Quel dysfonctionnement dans la psyché humaine peut produire cet état de chose?

Sébastien D.

      A la question: pourquoi cette très grave situation écologique planétaire? Il faut avoir à l'esprit que trop souvent on peut percevoir que les êtres humains sont divisés d'avec leurs besoins (faim, soif, sommeil, sexuel et surtout d'être aimé) donc d'avec leur énergie, et que ces mêmes besoins sont donc bien souvent surestimés mentalement car les liens des êtres humains divisés d'avec leurs propres corps sont défaillants. Cela donne naissance à l'avidité qui exclut un prélèvement équitable et minimum sur la biosphère. Cette surestimation conduit tout droit à la surconsommation des ressources minérales de la Terre, à la sur prédation des espèces végétales et animales et aussi à la sur pollution (des terres, des eaux, de l'air et des sous-sols). Il faut aussi savoir que le besoin essentiel des êtres humains et sans aucun doute même de tous les êtres humains est le besoin d'être aimé, le besoin qu'autrui nous aime. Ce besoin, cette demande quasi-permanente peut revêtir les attitudes, les gestes, les paroles et les actes les plus divers. Il faut tout de même répondre à cette demande d'amour et donc il y a aussi deux types de réponses à savoir l'amour que l'on donne mais aussi la haine. Effectivement si ce besoin ne trouve pas la réponse que certains et certaines demandent, il y a alors la haine dans le cœur de ces mêmes personnes. Et là il y a danger que la haine conduise à des actes interdits du fait de la loi morale (ne pas tuer, ne pas violer, ne pas faire autant que se peut du mal à autrui). De là aussi l'état des sociétés dans lesquelles nous sommes contraints de vivre.

Philippe D.

     Peut-être surtout un manque de sensibilité au monde qui nous entoure. Vous évoquez le besoin psychologique d'être aimé. La vie vous aime déjà. Vous êtes profondément aimé car vous êtes porté par la vie. C'est donc seulement une toute petite affaire de déconnexion intérieure du flot de la vie qui est omniprésent.

Claude M.

Je viens de découvrir votre forum et je m'y glisse en l'ayant hâtivement parcouru, je m'excuse à l'avance des éventuelles redites. Je remarque que le propos se centre maintenant sur la préoccupation écologique, problème réel certes, mais aussi problème à la mode dont on nous rebat les oreilles (une nouvelle religion?) et qui occulte une préoccupation autrement plus fondamentale pour moi et qui, s'il fallait conserver le terme "écologie", se situerait dans une "écologie de l'esprit" pour reprendre le terme de Bateson mais l'idée serait plutôt une écologie de l'âme, bref une écologie centrée sur l'individu lui-même. En fait il ne s'agit rien de moins que de la dégradation jusqu'à l'insignifiance de la vie spirituelle, donc de l'intelligence qui va avec, au profit du système matérialo-rationalo-théologico-politique (excuses). Comment déplorer la dégradation de l'environnement naturel sans se rendre compte que la cause réside dans la dégradation de l'homme lui-même ? L'extérieur de notre planète reflète l'intérieur de l'humain. Comment faire face aux problèmes environnementaux si on n'en modifie pas aussi la cause ? Sans négliger la gestion des choses, il faut absolument et prioritairement que l'homme se refasse. Ça prendra du temps, quelques générations, mais c'est incontournable. Soyons réaliste, ça commencera par un petit reste, une toute petite minorité dont l'objectif sera de montrer une nouvelle voie sans s'imposer et sans donner de leçons, par la seule force convaincante de l'exemple, à la majorité. Quelqu'un parlait de ça au début du forum, de préparer l'humanité de l'avenir, il faut absolument revenir à ce thème vital. Reste à savoir dans quelle direction l'humanité doit évoluer, celle-ci ne peut être qu'universelle, au coeur de tous les hommes...

Philippe D.

     L'expression "écologie de l'esprit" est intéressante, je préfère écologie de la conscience. Sur ce point, vous touchez juste. Effectivement, le monde est le reflet de ce que nous sommes, le reflet de notre conscience. Quand l'homme n'est même plus en relation profonde avec lui-même, il ne risque pas de se sentir en relation avec la Nature entière. Le résultat est sous nos yeux. Les dysfonctionnement mentaux se cristallisent dans des désordres sociaux et finalement en désordres environnementaux. Tant que l'écologie reste "gestionnelle", voire politique, sans prendre en compte la dimension de la conscience, on n'est qu'à la surface des choses et il ne faut espérer aucun changement majeur. Il est évident qu'une humanité évoluée respectera bien plus la Nature, car elle sera beaucoup plus sensible à la continuité de conscience qui va la matière à l'homme, en passant par toutes les espèces vivantes. La pauvreté de notre conscience actuelle réside dans l'incroyable insensibilité qui est la nôtre. Ce qui s'allie logiquement à une irresponsabilité de la même teneur.


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