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La transformation de la conscience

          Rudy S.

       Je souhaiterai évoquer le désir sexuel et tout ce qui en découle. En effet, j'observe toujours le même processus chez moi. La personne, vers laquelle mon désir tend, s'efface au profit d'une intention égoïste. Elle devient en quelque sorte comme une marchandise à consommer. Mais malgré cet aspect qui me répugne, j'y "succombe", d'une manière ou d'une autre, quasiment à chaque fois. Pour essayer d'illustrer ce que je ressens, cela serait comme devenir héroïnomane et se retrouver à nouveau devant sa dose. J'en deviens esclave, esclave de moi-même, esclave de la forme et des sensations pour reprendre les termes du bouddha. Cet état m'absorbe et m'empêche d'aimer vraiment. Aimer vraiment ce qui se trouve autour de moi, le monde, la nature, chaque être, la musique, le silence, la vie ... Je ne suis plus présent à moi même et toute mon attention se trouve dirigée dans le désir et la sensation de ( pseudo )plaisir qu'il peut procurer à travers sa consommation. Sa satisfaction occupe mes pensées, modifie mon comportement sans que j'en prenne conscience de suite ( volonté de séduire ou autre.... ). Il faut dire que notre société et la conscience collective actuelle ne m'aident pas sur ce point. Mais cet égoïsme, cette marchandisation des corps, je n'en veux pas même s'ils ont prise sur moi. Je ne Relation_faussedemande pas ici comment pouvoir y résister car cela impliquerait encore son existence et le renforcerait sans doute mais plutôt arriver à le "dissoudre" dès qu'il se présente, de telle sorte qu'il puisse laisser place à un "amour non-discriminée". Je tiens à préciser aussi que ce désir si fort se focalise aussi bien au travers des personnes que sur des scénarios mentaux ( fantasmes...) Je vous remercie.

    Philippe D.

     La sexualité chez l'homme est entièrement dans le mental, mais elle vient d'un conditionnement lié à une pulsion vitale. Tant que la pulsion est là, elle peut être reconnue, observée attentivement. Inutile de lutter contre, ce qui ne ferait que la renforcer. En témoigner, comprendre qu'elle est dans le jeu de l'ego avec la pensée finit par la détacher. Après tout, imaginez que vous ayez 3 ans, vous pourriez être sur les genoux d'une femme nue sans avoir le moindre problème. Pas ses pensées compulsives. Ce n'est que de la pensée, si vous lâchez l'identification à vos pensées, vous vous débarrassez de ces problèmes.

    Alain D.

    Que penser d'une personne qui a peur d'être heureux ? Après avoir effleuré brièvement le bonheur pour la première fois, cette personne se retranche dans un passé matérialiste qui a toujours intéressé son entourage, il fuit submergé par ses angoisses quitte à souffrir. Quelle serait l'attitude à adopter pour le sortir de là ?

    Philippe D.

    Vous ne voyez pas l'absurdité de la formulation? Peur d'être heureux cela ne veut rien dire. Le bonheur est dans vos nature. Cette peut n'est lié qu'à de l'attachement, elle n'a aucun rapport avec le bonheur. Vous ne pouvez rien faire pour quelqu'un qui n'a pas même le désir de sortir de la souffrance. Il y a des personnes qui ont besoin d'en passer par là. La souffrance est auto-engendrée, elle est générée par le discours que se raconte l'ego pour se donner une identité. Vous en pouvez pas vous-même faire à la place de quelqu'un d'autre la démarche consistant à voir l'absurdité du tableau.

     Jean-Baptise K.

Depuis peu, je suis en couple avec une femme mais notre relation s'est dégradée en très peu de temps au point de s'avouer l'un et l'autre que l'on ne ressentait plus cette même attirance qu'au début de notre relation. La cause tient essentiellement au fait que chacun, à propos de sujets banals, persiste dans son opinion et indirectement ne souhaite pas montrer son tort ou veut avoir raison. Dès lors, chaque fois qu'un léger désaccord survient, le même scénario se reproduit nous usant tour à tour. Je ne peux pas dire si c'est entièrement moi ou elle qui commence. Nous avons nos parts respectives de responsabilité. La seule chose que je souhaite sincèrement ( elle aussi sans doute ) est de me sortir de ce cercle vicieux où le tort ou la raison l'emporte sur l'échange et arriver ainsi à retrouver une complicité. L'égo dirige notre couple, c'est invivable. Comment ensemble ( ou même seul pour nous deux ) s'échapper de cet engrenage quand ce mécanisme se remet en route et remédier à cette souffrance ?

     Philippe D.

     Eh bien vous l'avez dit, tant qu'il y a de l'ego, les relations sont difficile! Vous ne pouvez rien sur une autre personne et vous n'avez rien à exiger de qui que ce soit. Par contre, vous pouvez toujours suspendre l'intervention de l'ego en vous en étant présent à chaque situation, sans jugement, en respectant la vérité. En gardant la sincérité. Il est illusoire de toute façon de croire que l'on peut trouver la "bonne personne" qui sera dépourvu de corps émotionnel. Il faut vivre avec le fait que nous sommes entourés de gens qui se torturent parce qu'ils sont inconscients. c'est un fait. C'est déjà beaucoup de ne pas en rajouter soi-même et c'est tout ce que nous pouvons faire.

    Anna C.

Que fait-on de la honte maladive, quand nous ne voulons pas être conscient de quelque-chose? L'ego se nourrit de cette honte maladive. Le malheur de l'homme est, que souvent nous avons honte pour ce qu'on est et non pour ce que nous faisons. Cela joue sur notre conscience, quand cette honte va si loin, que nous ne savons plus qui nous sommes (neurose). L'ego est le dysfonctionnement de notre société: avec les illusions qu'on se fait, nous survivons un coup, mais nous ne vivons pas et nous ne laissons l'autre pas vivre. Les problèmes dans le couple, parce-que chaque parti veux avoir raison on voit souvent (je connais cela). Mais est-ce que de avoir raison est si important? Je finis toujours par dire à mon partenaire: "Moi, je n'ai pas trouvé la vérité et toi non plus!" D'après: Je sais que je ne sais rien! Peut-être que d'avoir raison, d'être plus fort que l'autre, devient trop important! Et c'est là ou nous risquons de se perdre!

    Philippe D.

C'est la question de l'image du moi, image qui est collée à l'ego. De même qu'il est souhaitable d'entre en relation avec autrui sans entretenir d'image, il est souhaitable de dissoudre, de chiffonner l'image de soi. La honte en fait partie. Elle relève d'un regard qui n'est pas le vôtre, qui serait celui d'une autre personne. Vous êtes le regard sur le monde, restez en là. Votre apparence est livrée en tant que corps au regard d'autrui. Essentiellement, cela les concerne et pas vous.

  Pour la question des raisons et des torts, c'est assez bien étudié dans les leçons, mais disons que le plus simple, c'est de considérer qu'après tout, une manière de voir n'est jamais qu'une pensée, ce n'est jamais la vérité entière, je n'ai pas la vérité et celui qui me met en tort non plus alors, considérons que ce sont que des pensées, inutile de les prendre trop au sérieux. Si on désamorce toute identification à la pensée, le besoin de s'imposer disparaît. 2vitons de prendre trop au sérieux tout le bavardage de nos pensées et évitons les prises de positions rigides. Elles ne font que renforcer l'ego.

 

suite.

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